Une réunion de l'exécutif de la wilaya, à laquelle ont assisté plusieurs correspondants locaux, a permis le constat de la lenteur des réalisations du grand nombre de projets pour lesquels le budget existe. Ainsi, le chantier de 5000 places pédagogiques et 2000 lits dans la commune d'El Affroun, appelée à devenir dans un avenir très proche un centre universitaire, enregistre des retards pour lesquels M. Lemoui, wali intérimaire, somme le chef de daïra de suivre les travaux pour le projet détenu par la Dlep. Les communes de Guerouaou, Meftah, Ouled Yaïche et Sidi Madani devant recevoir des écoles fondamentales, comme les futurs lycées de Bougara et de Chebli voient leurs chantiers retardés, et le wali a exprimé sa colère surtout que le nombre accru d'enfants à scolariser provient de la nouvelle cité AADL de Ouled Yaïche avec ses 1624 logements. « Le projet réalisé n'a pas inclu la réalisation de tous les équipements d'accompagnement, et la wilaya se trouve dans l'obligation de combler le manque. » A but lucratif, la réalisation des logements dans le cadre de l'AADL n'accorde aucun intérêt à tout ce qui fait la vie dans la société, et le procès de l'existant a été fait en public : clôture non terminée, services tels la poste et un centre de soins absents, hygiène et sécurité non assurée. Le secteur des travaux publics ne sera pas épargné avec l'interrogation sur la situation des travaux de contournement de la commune de Bougara, la route nationale Bougara-Aïssaoua, chantiers visités récemment par le ministre, tout comme l'échangeur de Aïn Romana non encore livré à la circulation. Les présents débattront du futur emplacement du siège de la direction des affaires religieuses pour la wilaya de Blida, l'actuel ne répondant pas aux normes. Le directeur du tourisme défendra bec et ongles l'harmonie architecturale de la grande mosquée El Kawther. La décision finale appartiendra à la commission de l'aménagement de l'urbanisme, de l'environnement et du cadre bâti, commission mise sur pied par M. Lemoui et qui aura à donner son avis sur nombre de projets tel le lot de terrain à vendre -selon une réglementation non encore trouvée- au CEIMI et devant leur servir de siège où les membres pourront recevoir les délégations de haut niveau, disposer d'espace d'exposition des produits locaux et servir même de lieu d'hébergement aux membres et personnalités venant de loin. En prévision sans doute de la prévention contre la grippe aviaire, des postes budgétaires dans le cadre du préemploi vont permettre à 100 vétérinaires et 100 biologistes d'intégrer le monde du travail. Ces jeunes diplômés combleront le déficit du personnel au niveau des bureaux d'hygiène communaux et intercommunaux. Le wali donnera à l'assistance un constat amer : « Nombre de bureaux d'hygiène ne sont pas installés officiellement avec des procès-verbaux et, plus grave, la commune de Chréa n'en possède même pas. » Autre volet de l'actualité, le branchement en gaz naturel pour plusieurs quartiers et lotissements. La wilaya dispose d'un budget pour 255 km à raccorder étalés sur quatre années. Le chef de l'exécutif insistera sur les priorités à accorder et attirera l'attention des responsables sur la commercialisation illicite de baraquements dans le voisinage de Beni Mered. Des personnes « sans foi ni loi » vendent des cabanes faites de tôles et de planches de bois à plus de dix millions de centimes l'unité à des candidats à l'exode venus de Tissemsilt, de Aïn Defla et de Khemis Miliana à la recherche d'un emploi dans les nombreux chantiers publics et privés entamés à Blida. De nouveaux bidonvilles voient le jour derrière la station Yasmine de distribution de carburant, près de Beni Mered. La vigilance exigée est à la hauteur du phénomène qui prend beaucoup d'ampleur.