Après une longue attente, les Hauts-Plateaux sétifiens renouent avec le froid glacial et les précipitations qui ont recouvert, hier, toute la région d'un voile blanc. Si la neige fait le bonheur des agriculteurs qui se frottent les mains de plaisir ainsi que des gestionnaires des ressources hydriques, elle met par contre à rude épreuve les citoyens des zones enclavées, telles que Babors, Aït Nawal Mzada, Aït Tizi, Bouandas, Gunezet et bien d'autres qui seront des jours durant, coupées du reste du monde. Cet isolement sera fortement ressenti, une fois de plus, par le petit peuple devant utiliser le système « D » pour atténuer les effets d'un hiver qui a été de tout temps sibérien. La circulation, aussi bien en ville qu'à la périphérie, a été fortement perturbée alors qu'au niveau d'autres points élevés tels que Takouka (Aïn Abessa), la route était carrément inaccessible. Les résidents de Aïn Arnat ont mis deux heures pour parcourir les 7 km séparant leur localité de la capitale des Hauts Plateaux. Les travailleurs et les écoliers de certaines banlieues ont fait l'impasse sur leurs activités. L'on apprend que ces intempéries, entrecoupées de quelques éclaircies, perdureront jusqu'à mercredi 14 prochain. Le thermomètre a atteint dans la journée le zéro degré. La nuit, le mercure a dépassé le seuil de -4° C. Pour Kamel Boulahia, chef de la station météo de l'aéroport, fermé à cause de la mauvaise visibilité et de l'enneigement de la piste recouverte d'une épaisseur de 10 cm, la dépression qui persiste au niveau de la Méditerranée facilite l'entrée des perturbations sur le centre et l'est du pays. « Ces précipitations seront, dit-il, accompagnées par des vents pouvant atteindre 40 km/h. »