L'installation récente de l'Entreprise nationale de génie rural pour prendre en charge les programmes des PPDRI pourrait augurer d'une ère nouvelle pour le renouveau rural. Les services agricoles, la DLEP, l'ANSEJ, la CNAC, l'ENGR et de nombreux éleveurs et agriculteurs se sont retrouvés hier jeudi à la maison de la culture pour à la fois évaluer les réalisations de projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) et débattre du thème de la procédure de leur création dans les zones rurales. Comment préparer un PPDRI, assurer son suivi et éliminer les entraves qui bloquent sa concrétisation ? Telles sont grosso modo les questions posées au cours de cette rencontre. Ainsi, deux projets en cours d'exécution dans les localités de Boukaïs et la vallée de Zouzfana ont retenu l'attention des intervenants. Leurs objectifs visent l'amélioration de la production agricole au niveau de l'oasis de Boukaïs, la lutte contre la désertification par la plantation des arbres, l'organisation pastorale, l'arrêt de l'exode rural, la création d'emplois et la stabilisation des éleveurs. Mais seulement 26 milliards de centimes ont été dégagés en 2010 par la Conservation forestière pour l'ensemble des communes dans le cadre de ce programme. Montant jugé insuffisant par les bénéficiaires pour la stabilité et la sécurisation des populations rurales isolées. À travers les débats qui ont suivi, il en est ressorti que les actions de la conservation forestière restent tributaires de l'exécution sur le terrain du programme d'intervention de projets intersectoriels des services agricoles et ceux de l'hydraulique. Zones éloignées Le PPDRI vient en fait en appui pour conforter l'action des services cités, action qui ne pourrait être couronnée de succès que lorsqu'il y a disponibilité de l'électrification rurale et de l'eau en quantité suffisante. Mais l'installation récente à Béchar de l'Entreprise nationale de génie rural pour prendre en charge les programmes des PPDRI pourrait augurer d'une ère nouvelle pour le renouveau rural et, selon son responsable, venir en aide aux agriculteurs et éleveurs dans les zones éloignées. Cette entreprise présente lors de cette rencontre s'assigne pour mission l'amélioration des conditions de vie des populations rurales, l'évaluation des ressources naturelles, la lutte contre la désertification, la protection des bassins versants et, enfin, la protection du patrimoine forestier.