Le siège de la direction générale de l'ENAD, une entreprise spécialisée dans la fabrication des produits d'entretien et des détergents, sise dans la ville de Sour El Ghozlane, est, jusqu'à aujourd'hui, encore occupé par une trentaine d'ex-contractuels de la filiale Sidet. Ces derniers, faut-il le rappeler, occupaient la terrasse de la DG et les bureaux depuis le 13 mars dernier. Après une vingtaine de jours de grève de la faim, les contestataires ont mis fin à leur mouvement, au début de cette semaine. Leurs parents ont réussi à les convaincre de suspendre leur action en raison de l'état de santé de certains d'entre eux qui ne cessait de se détériorer. Néanmoins, les mêmes contestataires refusent «catégoriquement de libérer les lieux». Ils exigent des responsables dudit complexe de les réintégrer dans leurs postes respectifs de travail. Notons qu'une action en justice a été engagée à leur encontre par la direction de l'ENAD pour évacuer l'édifice. Le tribunal de Sour El Ghozlane a condamné les 34 personnes à une amende de 5000 DA chacun et de quitter les lieux. Chose que ces dernières ont refusée. Par ailleurs, cette filiale de production traverse, rappelle-t-on, une crise financière sans précédant. Selon des sources crédibles, il serait, dans l'immédiat, impossible pour l'entreprise de réintégrer ces ex-employés. Il y a quelques mois, le directeur général de l'ENAD avait indiqué que seul un assainissement financier de l'entreprise «pourra sauver les postes déjà existants». D'ailleurs, depuis trois mois, les employés n'ont pas encore perçu leurs salaires.