Dans une déclaration remise à El Watan, le citoyen Ould Youcef Mohamed s'insurge contre le traitement de son dossier d'acquisition d'un logement LSP. Sans détours, cet ingénieur parle de «promoteurs ayant réussi à arnaquer les citoyens en faisant traîner leurs projets immobiliers depuis des années, prenant en otage les souscripteurs qui n'ont d'autre choix que de prendre leur mal en patience, à défaut de se faire rembourser après tant d'années d'attente». Soutenant que «ce joli rêve se transforme en véritable cauchemar», il parle «des 130 logements socio-participatifs, de la société de promotion immobilière El Bohra. Rappelant que «les travaux de ce projet ont débuté en 2004, en vertu du permis de construction n° 33 du 11/08/2004, pour un délai de réalisation initial de 18 mois», il souligne «qu'à ce jour, aucun logement n'a été livré, malgré le payement par les souscripteurs au profit du promoteur d'au moins la première tranche du montant total», précisant que certains clients ont versé jusqu'à la troisième tranche, soit un total de 700.000 DA pour un logement de type F3 et 1.000.000 Da pour un F4, sommes auxquelles il y a lieu de rajouter la moitié du montant total de 500.000 DA accordé par la CNL, à titre de soutien de l'Etat, déjà versé par ladite caisse au promoteur; lequel persiste à ce jour à ignorer les multiples doléances des souscripteurs qui se retrouvent dans un véritable scenario de prise d'otages, car ne pouvant faire valoir leurs droits devant le juge, faute d'un contrat de vente sur plan. Les services techniques refusant de valider le dossier y afférent suite à des modifications non autorisées apportées par le promoteur au plan initial du projet. En désespoir de cause, certains bénéficiaires n'ont d'autres issues que la location au prix fort, sachant, à titre d'exemple, qu'un F3 à la cité du 5 Juillet se négocie entre 10.000 et 12.000,00DA par mois, sommes que sont contraints de débourser certains souscripteurs en raison des retards dans le projet qui dure déjà depuis 6 longues années. A l'appui, il cite le témoignage de quelques souscripteurs qui dénoncent le promoteur qu'ils accusent de les harceler à effectuer encore des versements, sachant que beaucoup d'entre eux réclament justement le contrat de vente afin de postuler à un crédit bancaire, ou encore à une aide de la part du FNPOS. Mais, sans le fameux sésame, ces deux portes demeurent closes. Pis encore, le promoteur parle déjà d'une révision à la hausse du prix du logement, en contradiction totale avec la réglementation en vigueur fixant un prix plafond de 2 millions de dinars pour le logement socio-participatif. Il conclue sa doléance par «un appel aux pouvoirs publics afin qu'il soit mis fin à ce calvaire».