Au 5ejour des rencontres programmées du 16 au 22 avril autour du conte, la communion fusionnelle instaurée d'emblée entre le public et les conteurs, s'est confirmée une fois de plus ce mercredi à la faveur d'un colloque organisé au campus central de l'université Mentouri (UMC). Initiées par l'association Kan ya makan de Constantine, en partenariat avec l'association des arts du récit de Grenoble et le département de français de l'UMC, ces journées ont permis aux plus anciens d'entre nous de retrouver un peu de la magie des soirées d'antan, au temps où nos mères, tantes et grands-mères nous faisaient chaque soir voyager dans un monde féerique à travers des contes et légendes agrémentés à la sauce du terroir. Un temps malheureusement révolu que, l'espace de quelques jours, des conteurs de différents horizons, ont vite fait de faire revivre grâce à leur maîtrise du verbe et de la mise en scène. Et dans ce registre, Sid-Ali Aggoumi et Richard Bohringer (deux grands personnages qu'on ne présente plus), ont donné la pleine mesure de leur immense talent face à un public tombé sous le charme de ces deux chantres du 4e et du 7e art, avant de se laisser envoûter par les récits romancés d'autres conteurs passés maîtres dans l'art d'entretenir le suspense, dont la Française Nathalie Thomas et le Franco-Sénégalais Abubakry Fail, des narrateurs-poètes plébiscités à maintes reprises par le public.