Plus de 350 travailleurs, permanents et temporaires, de l'usine des détergents Henkel, site de Chelghoum Laïd, sont entrés en grève ouverte mercredi. Les salariés de cette importante usine, conduits par leur syndicat affilié à l'UGTA, ont débrayé pour crier leur opposition «au bradage de l'outil de production». Les représentants syndicaux contactés nous ont affirmé que le leader allemand des détergents «projette effectivement de fermer l'unité 100 (atelier de sulfonation), alors qu'à titre de prévision, il envisage de réserver le même sort à l'unité de dissolution silicate». Et d'ajouter : «Nous rejetons ces mesures de fermeture partielle du site, d'autant que le partenaire social n'a pas été informé sur les projections de l'employeur. Nous maintenons l'option de notre mouvement de protestation jusqu'à la délégation d'un expert qui se prononcera techniquement sur l'exigence ou non de mise à l'arrêt de ces unités.» D'après nos interlocuteurs, le recours à la grève a été voté à bulletins secrets par 91,39% des ouvriers.