Changement à la tête de Henkel Algérie : Michel Katlama, qui a dirigé durant huit ans, avec succès, l'entreprise, cède sa place à Patrick de Meyer. Ce Belge, diplômé en sciences sociales, a occupé des postes de responsabilité dans différents pays du monde tels que la France, la Belgique, l'Egypte, l'Iran, l'Arabie Saoudite, l'Inde et la Tunisie. Henkel Algérie, filiale algérienne du leader allemand de détergents, de cosmétiques et de la colle, est considérée comme une véritable success story en matière d'investissements directs étrangers. Avec un chiffre d'affaires en constante augmentation, des exportations en Tunisie, extension des activités à la production de colle et, récemment, aux insecticides, Henkel Algérie semble avoir gagné son pari en investissant en Algérie. Mais, c'est du côté des produits détergents que la réussite de Henkel Algérie est la plus spectaculaire. “Même si le marché national est le marché de la région sur lequel il y a le plus d'opérateurs intervenants, l'entreprise a été en mesure de consolider et de développer sa position de numéro 1”, a souligné Michel Katlama, mercredi, lors d'une cérémonie de présentation du nouveau directeur général. Henkel Algérie produit les marques de détergents Isis, Le Chat, Bref, Isis Pril, Der General, les colles de marque Pattex, ainsi que la nouvelle gamme d'insecticides de marque Combat qui comporte un total de huit produits, notamment les aérosols. Pour rappel, le groupe allemand s'est implanté, en 2000, dans le cadre d'un partenariat avec l'Enad (60% Henkel et 40% Enad), en reprenant d'abord deux unités de détergents (à Aïn Témouchent et Réghaïa), puis une troisième en 2002 (l'unité de Chelghoum-Laïd), conformément aux dispositions du pacte de partenariat signé le 23 mai 2003. En 2004, Henkel a repris les actions de son partenaire et possède depuis 100% des actions. Grâce à cette volonté de dynamique d'implantation, Henkel Algérie a connu une croissance continue de son activité et de son chiffre d'affaires au cours de la décennie. “Cette stratégie, dictée par l'adaptation permanente de l'offre produit aux attentes du consommateur algérien, s'est appuyée sur un programme continu d'investissements qui a bénéficié d'importants budgets, dépassant ceux initialement prévus par le pacte de partenariat. Ces investissements ont été essentiellement opérés pour la rénovation et modernisation des usines d'Aïn Témouchent et de Chelghoum-Laïd, pour la transformation de Réghaïa en une usine spécialisée dans les liquides et, enfin, pour la préservation de l'environnement et le respect des normes de sécurité”, a indiqué l'ancien manager de Henkel Algérie. Le chiffre d'affaires de la filiale algérienne du groupe allemand Henkel était estimé à 10,9 milliards de DA l'année dernière.