La contestation gagne les salariés du leader allemand des détergents, Henkel Algérie, site de Chelghoum Laïd, une entreprise de statut privé. Les travailleurs ont annoncé la couleur, en milieu de semaine déjà, en observant un sit-in de 3 heures. C'est ce qui ressort des déclarations des représentants syndicaux, qui indiquent qu'un préavis de grève a, en effet, été déposé, mercredi dernier, auprès de l'inspection du travail. «A compter du 20 avril, l'ensemble des salariés, 238 ouvriers permanents, entreront en grève ouverte», notent-on. La raison de ce débrayage étant le «bradage» par l'employeur de l'outil de production. Pis encore, nos interlocuteurs entrevoient, à travers les projections de fermeture des unités «100» et «Fusion soufre», une volonté délibérée de l'employeur de mettre à l'arrêt définitivement le site. Ces «réductions draconiennes» du potentiel de production sont loin de rassurer le collectif des travailleurs. Aux dires des membres de la section syndicale, le site Henkel de Chelghoum Laïd affiche, paradoxalement, d'excellents résultats aux plans économique et financier.