Les élus proposent la création de sous-directions pour mettre fin au problème de gestion à l'académie. Le secteur de l'éducation, dans la wilaya de Tizi Ouzou, se morfond dans des problèmes pour le moins singuliers. La semaine passée, l'Assemblée populaire de wilaya (APW) a réuni, autour d'une séance de travail, le directeur de l'éducation (DE), les syndicalistes ainsi que les élus, pour débattre de la situation. Soulignant le caractère «spécifique» de la situation que vit le secteur à Tizi Ouzou, le P/APW propose d'emblée : «Ne serait-il pas possible, pour résoudre tous les problèmes de gestion et de retard des salaires, de décentraliser les activités de la direction de l'éducation et de créer, à l'instar de ce qui s'est fait dans la wilaya d‘Alger, des sous-directions de l'éducation». Un vœu, formulé par de nombreux cadres de l'éducation de la wilaya, ajoute-il. Source de conflit entre la direction et les syndicalistes, la question de l'assainissement des situations financières et administratives des enseignants a dominé les débats. Les intervenants parmi les enseignants syndicalistes, ont réitéré leurs revendications. Pour eux, les doléances sont loin d'être prises en charge. Il s'agit du versement des arriérés de salaire et de différentes primes et heures supplémentaires, ainsi que la rémunération des échelons attribués par la fonction publique. Les travailleurs du secteur ont également évoqué le cas des enseignants vacataires qui n'ont pas perçu leurs salaires ou, dans le meilleur des cas, les perçoivent de manière irrégulière. A cela s'ajoute le problème de l'intégration des contractuels. Dans sa riposte, le directeur de l'éducation, M. Khaldi, s'est longuement appesanti sur les réalisations de son secteur. Sur la question des situations financières impayées, le DE déclare avoir assaini environs 55% des dossiers, soit près de 24 000 cas sur les 41 490 situations en suspens depuis 2010 et 1990 pour certaines. Le responsable reconnaît, néanmoins, la lenteur administrative dans le traitement des dossiers, puisque l'assainissement des situations financières implique l'intervention de quatre organismes étatiques, notamment la DE, le trésor public, le contrôleur financier et en fin les services postaux. Toutefois, les enseignants ne nient pas avoir reçu des sommes d'argent mais, selon eux, «on ne connaît pas à quoi correspond chaque somme versée !». Concernant le dossier des contractuels revendiquant leurs titularisations, le directeur de l'éducation informe: «Environ 1000 enseignants sont concernés par la dernière décision gouvernementale portant intégration des contractuels vacataires». Le même responsable explique qu'une commission a été mise sur pied pour ramasser les dossiers avant de les étudier au cas par cas». Toutefois, il précise : «Seuls les enseignants qui occupent un poste vacant jusqu'au 28 mars 2011 et ayant un diplôme dans la spécialité, seront retenus». Cette décision a contrarié bon nombre d'enseignants. Ces derniers, se sachant exclus de cette note, ont entamé une série d'actions de protestation. Ils demandent au ministre de l'éducation de revoir la décision en lui suggérant «à ce que la réintégration des contractuels soit établie suivant l'ancienneté du diplôme ou selon le nombre des années de service».