Injustice n Le SG du Front Polisario a estimé que l'intervention de la France pour défendre la thèse marocaine au niveau du Conseil de sécurité «met Paris» en position de confrontation directe avec la lutte du peuple sahraoui sur le plan international. Dans une allocution à la clôture de la conférence des cadres du Front Polisario, organisée dans la wilaya de Smara, le président Abdelaziz a souligné que «la France défend le régime marocain avec ferveur et interdit l'inclusion dans la résolution du Conseil de sécurité, la recommandation sur la protection et le contrôle des Droits de l'Homme au Sahara occidental». M. Abdelaziz a ajouté que la guerre ne s'est pas achevée avec le cessez-le-feu, précisant que le peuple sahraoui s'est trouvé confronté à une guerre marquée par «un black-out total et des tentatives visant à ternir son image, et ce, outre la guerre psychologique menée par Rabat». Le président sahraoui a interpellé les personnes présentes sur l'un des plus importants aspects de cette guerre «sournoise», à laquelle fait face le peuple sahraoui sur différents fronts. Il a également relevé la «recrudescence» de l'Intifada face à l'occupation marocaine, devant «une adhésion totale des Sahraouis au Front Polisario», rappelant qu'il y a 37 ans cette idée a germé grâce à un groupe de 17 militants qui ont fondé le Front Polisario le 10 mai 1973. Le président sahraoui a réitéré la volonté du Front à poursuivre la lutte par tous les moyens, y compris l'option de «reprise de la lutte armée» si nécessaire, soulignant l'importance de «se préparer à faire face aux pires éventualités». Cette conférence a été marquée par l'examen des derniers développements survenus à l'issue des positions exprimées notamment au sujet de la révision de la relation avec la Minurso et le contenu de la dernière résolution du Conseil de sécurité. Pour rappel, ces prises de position de la France ont été dénoncées même de l'intérieur. Plusieurs élus représentant les trois forces influentes du paysage politique français (Parti socialiste, Parti communiste et UMP) ont tiré à boulets rouges, récemment à Dakhla (camps des réfugiés sahraouis), sur les positions de Paris à l'égard de la question sahraouie. Alors, les débats ont viré vers une dénonciation unanime de l'attitude de la France au moment où ce pays venait d'opposer son veto sur la mise sur pied d'un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés dans la dernière résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. C'est ainsi que les élus français ont signé une motion commune qu'ils ont adressée à l'ONU et où ils demandent la mise en œuvre des résolutions pertinentes des Nations unies consacrant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. R. I. / Agences