Les négociations sur les régimes indemnitaires des fonctionnaires du secteur de l'agriculture ont été entamées, a indiqué, hier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, lors de son intervention à une réunion d'évaluation trimestrielle des contrats de performance qui s'est tenue hier au siège du ministère. «Après l'adoption des quatre statuts qui concernent le secteur (forestiers, vétérinaires, phytosanitaires, ingénieurs agronomes), nous avons entamé les négociations sur les régimes indemnitaires», a-t-il souligné. Les discussions entre les représentants du ministère, des travailleurs et des services de la Fonction publique sont en cours pour certaines catégories des fonctionnaires de l'agriculture. Les régimes indemnitaires des autres catégories feront l'objet de négociations les prochaines semaines, a-t-on relevé au ministère de l'Agriculture. Un sit-in avait regroupé il y a quelques semaines des dizaines de cadres techniques du secteur à Bouira pour réclamer un nouveau régime indemnitaire. Par ailleurs, M. Benaïssa a assuré que la production de céréales sera «bonne» et «satisfaisante» pour le blé dur et le blé tendre. Celle de l'orge risque d'enregistrer «des difficultés», a-t-il ajouté en précisant qu'il s'agit juste de prévisions. «Certes, il y a eu des pluies qui ont touché surtout les zones agropastorales mais c'est dur de dire de quelle manière réagira la végétation. Il y aura plus de visibilité les prochaines semaines. Nous comblerons ce qui nous manque par les importations», a-t-il observé. Selon lui, le marché local ne risque pas de connaître de perturbations en approvisionnement avec le système de régulation des prix dont la différence est prise en charge par l'Etat. Il a souligné que les stocks de l'Algérie étaient suffisants. Pour ce qui est du marché externe, le ministre a admis que l'Algérie «subissait le surenchérissement (des prix) sur le marché international». «Nous essayons de faire en sorte que ça soit le moins lourd possible». Il a invité, dans ce sillage, les transformateurs à contribuer à améliorer la production nationale. Il y va, d'après lui, de la pérennité de leur activité car, a-t-il relevé, ils peuvent faire les frais de la volatilité des cours des céréales et mettre la clé sous le paillasson dans le cas où ils sont multipliés par quatre ou cinq. Evoquant la question du foncier, M. Benaïssa a rapporté que 140 000 exploitations agricoles collectives et individuelles sur les 218 000 recensées ont soumis des dossiers de régularisation de leur statut aux services concernés dont 11 000 ont été traités.