Une quinzaine de journalistes et de correspondants de presse de la wilaya de Boumerdès se sont rassemblés lundi matin à Alger devant le siège du journal Sawt Al-Ahrar pour protester contre le licenciement abusif de leur camarade Hafid Mustapha, 33 ans, correspondant à Boumerdès de ce quotidien arabophone entre 2003 et 2009. "J'ai travaillé pendant plusieurs années sans être couvert par une sécurité sociale. Je percevais un salaire inférieur à 10.000 DA ! A maintes reprises j'ai demandé ma régularisation, mais le directeur du quoitidien Sawt El-Ahrar n'a rien voulu entendre. Alors j'ai porté l'affaire devant les tribunaux", explique sur un ton dépité à elwatan.com, Hafid Mustapha. Cependant, même le recours à la justice n'a pas porté ses fuirts puisque le premier responsable de Sawt Al-Ahrar a refusé d'appliquer le verdict, donné le 5 mai 2010, du procès remporté par Hafid Mustapha et qui ordonne à la direction de Sawt El-Ahrar de le titulariser après plusieurs années de travail au noir et dans des conditions précaires. Malheureusement, au lieu de s'en tenir à la décision de la justice, la direction de Sawt Al-Ahrar décide de ne plus payer ce journaliste qui se retrouvre désormais poussé à la sortie "alors qu'il n'a fait que demander ses droits", remarquent les membres de l'association des journalistes et correspondants de presse de la wilaya de Boumerdès qui se sont solidarisés avec leur confrère en organisant un sit-in devant le siège du quotidien Sawt Al-Ahrar à Alger. "Nous avons essayé de rencontrer le directeur de publication, mais sa secrétaire nous dit qu'il n'est pas présent. Nous avons cherché alors à lui laisser un courrier, et là encore elle nous a opposé une fin de non recevoir. Nous avons condamné cette attitude qui n'honore pas notre profession", relèvent-ils en annonçant que d'autres rassemblements seront organisés dans les jours à venir pour réclamer la titularisation de Hafid Mustapha.
