L'échec du secteur touristique est dû à ces «bureaucrates intermédiaires». L'Entreprise de gestion touristique de Tipasa (EGTT), qui gère les complexes touristiques, la Corne d'Or, Tipasa-Village (ex-CET), et Matarès, vient de bénéficier d'une enveloppe d'un montant de 4 milliards de dinars, selon son directeur général, Hadj Chiah Rabah. Cet apport financier est destiné à remettre à niveau les trois complexes pour répondre aux demandes d'une clientèle de plus en plus exigeante. Les unités balnéaires de l'EGTT s'étalent sur une superficie de 25 ha. Juste après l'accord du CPE, la tutelle de l'EGTT, qui est, précisons-le, le premier responsable de cette entreprise étatique a affirmé : «Le CPE a donné son accord pour l'affectation de cet argent à notre entreprise, et nous nous sommes déjà mis au travail, a-t-il ajouté. Les études seront entamées incessamment, afin de pouvoir lancer les travaux pendant la saison d'automne prochaine», conclut-il. L'EGTT est pourvue d'une capacité d'hébergement de 2400 lits. Une modernisation globale des structures de restauration et d'hébergement a été prise en compte. La vision des responsables actuels de l'EGTT consiste à transformer le complexe la Corne d'Or en un havre pour les touristes en quête d'art et de culture. Le site naturel s'y prête ; des travaux de mise à niveau vont être entrepris pour développer le secteur de la culture dans tous ses aspects, quitte à construire au niveau du parking actuel des infrastructures qui s'adaptent aux besoins de la nouvelle mission de ce complexe touristique. Le second complexe, l'ex-CET, sera lui aussi relooké pour satisfaire toutes les demandes des familles et des enfants. Des espaces encore vierges sont disponibles. Des aires de jeu seront aménagées pour permettre aux familles de séjourner confortablement, sans frustrer leur progéniture en quête d'évasion et de détente. Enfin, le complexe Matarès sera réservé à l'accueil des associations culturelles, sportives et politiques, qui désirent séjourner et organiser leurs rencontres d'envergure nationale et internationale. Des infrastructures de remise en forme, un terrain de football et des courts de tennis, seront aménagés, en plus de la réalisation de salles de conférences. Nous savons que l'EGTT a toujours répondu aux ordres de ses différentes tutelles qui se sont succédé. Des sommes d'argent colossales ont été investies. La bonne volonté des gestionnaires de l'EGTT, qui sont en contact avec les aléas de la réalité du terrain, est contrariée par le dirigisme de ses tutelles. Par le passé, la politique du tourisme au niveau de l'EGTT nous rappelle que cet opérateur étatique du tertiaire ne sera jamais efficace, ni en mesure de se hisser au niveau de l'activité touristique qui défie la concurrence, si chaque mouvement de l'EGTT ne peut pas s'exprimer librement. L'échec du secteur touristique est dû à ces «bureaucrates intermédiaires». Pourquoi a-t-on obligé l'EGTT à se filialiser à coups de millions de dinars, avant de se raviser, pour lui ordonner de revenir à la situation initiale ? Voilà un exemple simple qui mérite d'être cité, pour rappeler le désastre de la centralisation, un gâchis !