La menace de suspension de la FAF par la FIFA s'estompe après l'accord qui a sanctionné le tête-à-tête Yahia Guidoum (ministre de la Jeunesse et des Sports)-Mohamed Raouraoua (président sortant de la FAF). Hier, la Fédération algérienne de football (FAF) a transmis une correspondance à la FIFA lui annonçant le report d'un mois de l'assemblée générale élective de la FAF, prévue le 22 décembre 2005 et qui se tiendra le 23 janvier 2006, accompagnée de quelques explications qui ont motivé cette décision. C'est le comité d'urgence de la FIFA qui traitera le dossier, car il est l'organe qui siège entre deux réunions du comité exécutif. Nul doute que la FIFA donnera son accord, d'autant plus que la FAF a précisé dans sa missive que l'assemblée générale élective du 23 janvier 2006 se tiendra conformément aux statuts en vigueur de la FAF. Aujourd'hui, Saïd Amara, président de la commission de candidature, établira un calendrier en prévision du scrutin du 23 janvier prochain. Les éventuels candidats à la succession de Mohamed Raouraoua disposeront de plusieurs jours pour former leur équipe et déposer leur dossier de candidature. Les paris sont ouverts, d'autant plus que celui qui a obtenu le quitus de sa gestion (2002-2005) a déjà fait savoir qu'il n'était pas candidat à sa propre succession. La piste Mohamed Mecherara (président de la Ligue nationale de football) a été évoquée hier par des observateurs qui voient en cet homme « celui qui est le plus indiqué pour diriger la FAF au cours des prochaines années », a résumé un membre de l'assemblée générale. Le concerné ne semblait pas très chaud pour s'engager. Il faudra beaucoup de persuasion et d'arguments, à ceux qui plaident en sa faveur, pour lui faire changer d'avis. A priori, ils seront plus nombreux que la dernière fois, où seul Abdelkader Chaâbane avait accompli cette formalité administrative. Le changement de cap opéré par la tutelle sur ce dossier se passe de commentaire. Après avoir crié sur tous les toits que « ceux qui ont échoué doivent partir », allusion au président de la FAF, « la FIFA ne sanctionnera pas la FAF », « l'assemblée générale du 20 décembre sera invalidée et il y aura l'installation d'un directoire (sic) » et bien d'autres « amabilités » à l'égard des responsables de la FAF, le ton du MJS a subitement changé pour devenir plus conciliant : « On doit régler le problème de la FIFA entre nous »... Chose faite depuis dimanche soir à l'issue de la rencontre des deux hommes au siège du ministère de la Jeunesse et des Sports. Entre temps, le comité exécutif de la FIFA avait brandi la menace de suspension de la FAF si l'AGE ne se tenait pas le 22 décembre avec les statuts actuels. Cette éclaircie dans le ciel du football algérien est une excellente chose. Il est temps, à présent que le problème est en voie de règlement, d'observer une halte pour dresser un bilan des derniers mois et démasquer ceux qui ont jeté l'huile sur le feu avec l'intention de plonger le ballon rond dans une nouvelle crise dont il n'a nul besoin.