La FIFA s'est penchée, le week-end dernier, sur les dossiers qu'elle suit de près. C'est le cas de celui de la Fédération algérienne de football (FAF). La commission des associations nationales et le comité exécutif ont pris acte du « bon déroulement de l'assemblée générale élective de la FAF du 23 janvier 2006, tenue conformément aux statuts actuels de la FAF ». Rappelons que la FIFA aurait menacé de suspendre la Fédération algérienne de football si l'assemblée générale du 23 janvier n'était pas organisée comme le stipulent les textes qui régissent l'activité de la FAF. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, avait à maintes reprises souligné que la Fédération algérienne de football devait d'abord se conformer au décret n°05-405 du 17 octobre 2005 fixant les modalités d'organisation et de fonctionnement ainsi que les conditions de reconnaissance d'utilité publique et d'intérêt général des fédérations sportives nationales. Après plusieurs semaines, marquées par des déclarations fortes et à sens unique (la montagne annoncée a accouché d'une souris), restées inexpliquées jusqu'à ce jour. En effet, comme si rien ne s'était dit et passé les jours précédents, « tout est rentré dans l'ordre », sans dégât (fort heureusement pour toutes les parties). La FAF a tenu son assemblée générale avec ses propres statuts et un nouveau président, Hamid Hadadj a été élu. Tout est bien qui finit bien ? Pas tout à fait, puisque la FIFA sollicitera bientôt la FAF pour lui demander de transmettre ses nouveaux statuts qui ne doivent pas contenir les deux points (limitation des mandats et augmentation du nombre des experts désignés par le MJS) contenus dans le décret n°05-405. Selon les termes de celui-ci, les fédérations disposent d'une année pour la mise en conformité. Le problème est loin d'être réglé. Il a simplement été différé pour éviter une suspension de la FAF par la FIFA. Si en juin prochain, délai fixé par la FIFA, les statuts de la FAF ne sont pas conformes à ceux de la FIFA, cette dernière n'hésitera pas à prononcer des sanctions. La fédération de football du Nigeria (NFA) a vécu la même situation que son homologue algérienne. Elle a réglé son problème en se conformant aux statuts de la FIFA avec l'accord des autorités du pays.