La saga des vols de câbles électriques dans les zones éparses de la wilaya a plongé toute sa population dans une obscurité totale. Onéreux, le cuivre a, semble-t-il, attiré l'attention des voleurs. Plusieurs dizaines de mètres linéaires de câbles ont ainsi été sabotés dans plusieurs douars de la wilaya. À Oued Slam, dans la daïra de Mendès, 950 mètres ont été volés des douars de Betayenia et Ouled Abdelkader; 1500 autres ont été subtilisés dans le douar «El Kebayeria» dans la commune de Aïn Rahma. Dans la commune de Sidi Lazreg, les voleurs ont raflé 1300 m dans les douars Melayenia et Kerayemia. En plus des 550 mètres dérobés au niveau du douar Chehairiya dans la commune de Dar Benabdellah et les 250 autres mètres volés du douar Ouled Mohamed dans la commune de Relizane, les voleurs, spécialistes de ce créneau, auront ramassé, durant les deux derniers mois seulement, 4300 mètres de câbles de cuivre. Le hic est qu'au moment où ces familles demeurent privées des bienfaits de cette énergie depuis des semaines déjà, l'entreprise de distribution de l'Ouest, la SDO, filiale de la Sonelgaz, ne semble pas disposée à rétablir la situation. «On ne peut intervenir à chaque fois qu'il y a vol de câbles dans les régions rurales, nos moyens financiers nous ne permettent pas de telles opérations», affirme-t-on du côté de la SDO. «Nous sommes revenus repeupler nos localités qu'on a fuies durant la décennie noire et nous voilà à faire face à un réel problème qui risque de nous inciter à quitter encore une fois les lieux», a tenu à souligner un paysan qui ne cache pas les souffrances et les galères qu'il a vécues durant son existence dans un bidonville aux abords de la cité. «Nous ne voulons revenir dans ces abris de fortune et, de ce fait, nous sollicitons les instances concernées de se pencher sur notre cas et de nous rebrancher au réseau électrique», nous dira Ammi Ahmed, un sexagénaire très attaché au monde rural et très dévoué à l'élevage.