Sur un autre registre, l'ambassadeur de France à Alger, M. Driencourt, a présenté les dernières revalorisations des pensions versées aux anciens combattants de l'armée française. Ces augmentations, qui sont les mêmes aussi bien pour les Français que pour les étrangers, seront effectuées automatiquement sans qu'aucune démarche de la part des pensionnés ne soit nécessaire, a-t-il assuré hier. Il précise cependant que pour bénéficier de l'alignement du nombre de points d'indice, les bénéficiaires devront déposer une demande individuelle auprès du service des anciens combattants d'Alger afin qu'une décision de révision de leur pension soit prise. Cette revalorisation représente, selon l'ambassadeur, un supplément de 20 millions d'euros par an. Il a indiqué que l'Etat français versera durant l'année en cours 71,8 millions d'euros aux bénéficiaires algériens contre seulement 6,3 millions d'euros en 2002, assurant que désormais, les anciens combattants algériens perçoivent la même pension que les Français. De son côté, M. Pages a précisé que les anciens combattants algériens représentent la moitié de l'ensemble des anciens combattants de l'armée française. L'Etat français a institué trois pensions, dont la retraite du combattant versée à tous les titulaires de la carte de combattant à partir de l'âge de 65 ans qui est fixée à 589 euros par an. Il y a également la pension des militaires invalides qui est, après la dernière revalorisation, de 650 euros par mois. La dernière pension est celle des veuves d'anciens militaires fixée actuellement à 450 euros par mois. Selon l'ambassadeur de France à Alger, le nombre d'Algériens bénéficiaires de pensions d'anciens combattants est de 47 500. Parmi eux, il y a 10 000 veuves. Philippe Pages a indiqué, pour sa part, que son service reçoit chaque année 10 000 nouvelles demandes de pension.