L'ambassadeur de France à Alger a fait savoir que la loi sur les essais nucléaires n'est pas discriminatoire envers les Algériens. La France consacre enfin le principe d'égalité. Les anciens combattants étrangers seront mis sur le même piédestal que les Français. Leur pension sera revalorisée à partir du mois de juin prochain. Ils percevront la même pension que touche un ancien combattant français. Ce n'est pas de l'intox. La décision a été annoncée par l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, lors d'une conférence de presse consacrée à ce dossier. «Cette augmentation sera effectuée automatiquement par les services de la trésorerie générale pour l'étranger, sans qu'aucune démarche de la part des pensionnés ne soit nécessaire», a expliqué l'ambassadeur. Les Algériens seront les plus grands bénéficiaires vu leur nombre important. «Ils sont estimés à 47.500 personnes», a avancé l'ambassadeur en précisant qu'ils sont tous vivants. Mettant l'accent sur cette décision, le diplomate précise: «C'est un acte de reconnaissance de la France envers les anciens combattants». Se référant au langage des chiffres, M.Driencourt a fait savoir que pour l'application de cette décision, la France a débloqué un budget de 71,8 millions d'euros pour l'année 2011. Ce montant a quintuplé par rapport aux années précédentes. Faisant une comparaison, l'ambassadeur de France a indiqué que ce montant était de 6,3 millions d'euros en 2002 puis il a atteint 52 millions d'euros en 2007. En l'espace de sept ans, poursuit le diplomate français, le montant dégagé par la France a triplé. «C'est la preuve que la France n'oublie pas ses anciens combattants en Algérie», a-t-il encore précisé. L'ambassade de France invite toute personne qui ne s'est pas inscrite à se présenter au siège des anciens combattants à Alger pour bénéficier d'une pension. Les bénéficiaires pourront faire, eux aussi, comme c'était le cas depuis le 1er janvier 2007 des demandes visant à aligner le nombre de points d'indice de leur pension, et ce, en application des évolutions de la réglementation intervenus dans ce domaines. En cas du décès du combattant, la France assure le bénéfice de la pension à la veuve bénéficiaire. Selon M.Driencourt, elles sont au nombre de 11.000 veuves à avoir bénéficié de cette pension. L'ambassadeur a également évoqué le dossier des victimes des essais nucléaires. M.Driencourt a fait savoir que la loi sur les essais nucléaires n'est pas discriminatoire envers les Algériens. «Ils sont traités au même titre que les Polynésiens», a-t-il affirmé en précisant que 47 demandes ont été introduites jusqu'à présent depuis l'adoption de cette loi. Interrogé sur la question du visa Schengen, l'ambassadeur a esquivé le sujet. «Je suis le dossier à travers la presse», a-t-il indiqué.