Idée originale de rassembler des ateliers culturels de Tizi Ouzou à Médéa. L'initiative des maisons de la culture Hassan El Hassani de Médéa et Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou s'est concrétisée depuis dimanche et s'étalera jusqu'à jeudi avec exposition des arts traditionnels, ballet représentatif du folkore kabyle où, lors de la cérémonie d'ouverture, le mariage et la cueillette des olives ont offert au public présent des images heureuses et un rythme entraînant. Chorale, musique rock, pop et metal music, chants populaires de Kabylie et du Djurdjura permettront à un large public de mieux faire connaissance avec la communauté vivant dans une chaîne de montagnes toute voisine, le Djurdjura. 58 éléments font partie de la délégation comprenant les arts plastiques sous la houlette de deux enseignants de la maison de la culture Mouloud Mammeri, MM. Sedouki et Aït Saïd. Poterie, bijouterie, vannerie, tapisserie et costumes kabyles sont à l'honneur. M. Amiar, chef de la délégation, s'est dit impressionné par le style urbanistique de Médéa, « aéré et homogène », la recherche de la protection de l'environnement et a félicité tous ceux qui ont permis la préservation de ce qui a été réalisé. M. Benhadjar, directeur de la culture pour la wilaya de Médéa, déclarera que l'idée d'un jumelage entre les deux maisons date du début des années 1990 et que « la barrière formée de l'image négative qu'ont les jeunes de Kabylie de Médéa est en voie d'être dissipée ». Il est vrai que ce qui a été joué dans la salle attenante a entraîné l'adhésion des jeunes de Médéa au rythme du groupe Anzar. Les exposants venus d'Aït Hichem et d'Aït Mesbah adhérents de l'association scientifique et culturelle Aghbalou se montraient quelque peu curieux de connaître la réaction des autochtones vis-à-vis de ce qu'ils leur proposaient. M. Yahiaoui, 29 ans, rattaché à la Chambre des arts et métiers de Tizi Ouzou, s'est dit fier d'être à Médéa, lui qui rentrait de M'sila où il avait exposé des bijoux kabyles. Le matin même de l'ouverture de la semaine culturelle marquant le jumelage des deux maisons de la culture, des portes ouvertes sur le sport à Médéa avaient eu lieu avec comme objectif la pratique du sport et la connaissance des disciplines pratiquées à Médéa. Selon M. Haoura, directeur du CIAJ, 20 ligues exercent à Médéa. « Nous avons profité de la journée du 11 décembre pour rendre hommage aux anciens sportifs comme Tlmesani Nour Eddine », dira-t-il. Tables rondes, conférences et débats ont marqué cette journée « qui se voulait un départ après dix années de régression », notait M. Sellani, intérimaire comme DJS et qui insistait sur le fait que toute la wilaya veut rattraper le retard accusé dans tous les domaines. A la sortie de la salle de spectacle où les jeunes du groupe Anzar avaient présenté leur riche programme, des jeunes étudiantes à Médéa ont juré de revenir les jours suivants « en ramenant celles et ceux qui ignoraient que des gens de Tizi Ouzou étaient là pour une semaine ». Deux chaînes de montagnes pour déchaîner les passions. Voilà qui augure d'un échange salvateur !