Les pays du CCG ont élaboré un plan prévoyant la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission, un mois plus tard, de Abdallah Saleh. Un dirigeant de l'opposition yéménite a indiqué hier attendre des monarchies du Golfe qu'elles fassent pression sur le président Ali Abdallah Saleh après son refus de signer leur plan de sortie de crise au Yémen. «Les frères au Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont deux choix : faire pression sur la partie intransigeante pour l'amener à signer le plan ou prendre des mesures de rétorsion contre cette partie», a déclaré Soltane Al Atouani. Selon ce membre du directoire du Forum commun, une coalition de l'opposition parlementaire, les monarchies du CCG, à savoir, l'Arabie Saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et Qatar «sont en tête des pays qui soutiennent le président Saleh aux plans politique et financier, et elles doivent cesser de le couvrir pour prendre en considération les intérêts du peuple yéménite». Les ministres des Affaires étrangères du CCG ont tenu hier à Riyad une réunion, prévue initialement pour finaliser un accord sur une transition politique au Yémen, fruit d'une médiation de leurs pays. Mais le secrétaire général du CCG, Abdellatif Al Zayani, qui était à Sanaa samedi, est rentré sans avoir pu obtenir l'accord du président Saleh pour signer l'accord, un paraphe prévu par la médiation et exigé par l'opposition. «Nous exigerons la signature» de Abdellah Saleh «en sa qualité de président de la République, comme le stipule le plan» de sortie de crise élaboré par le CCG et accepté dans son principe par le régime et l'opposition, a rappelé Al Atouani. «Par son refus, le président Saleh veut entraîner le pays dans un cycle de violences, mais nous ne lui en donnerons pas l'occasion», a-t-il indiqué. Ajoutant que les médiateurs du CCG devraient «réaliser la gravité de ce refus, car la stabilité du Yémen est à la base de la stabilité de leurs pays». Les pays du CCG ont élaboré un plan prévoyant la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1978, avec la garantie qu'il ne sera poursuivi en justice.