L'APW de Boumerdès a repris les travaux de sa 3e session ordinaire entamée le 28 novembre dernier et déclarée « ouverte » pour pouvoir revenir sur l'épineuse question de construction sur les terres agricoles. Il y a 15 jours, les membres de l'APW ont réitéré leur position de juillet dernier, lors de la 2e session de l'assemblée, au sujet des projets de construction de logement sur des surfaces agricoles. Ils auraient alors refusé de donner leur accord pour la réalisation de 4 projets de construction de logements sociaux, à Boudouaou (140), Si Mustapha (210), arguant de la haute qualité agricole des sites choisis et qui, de surcroît, sont situés en dehors du plan de l'aménagement urbain (PDAU). Les quatre projets amputeraient la surface agricole utile de 9 ha s'ils venaient à être autorisés. Si l'administration revient ainsi à la charge, c'est qu' « on n'a pas d'autre choix ». Ou ces programmes seront autorisés sur les sites choisis, ou ils ne seront pas réalisés, dit-on. Ainsi se trouve-t-on dans un dilemme : sauvegarder les terres agricoles au détriment des programmes de l'habitat, ou construire à la défaveur de l'agriculture. Dans son rapport, la commission de l'APW, qui a travaillé sur ce dossier l'été dernier, révèle que la surface agricole de la wilaya a perdu 122 ha dans les différentes opérations de reconstruction au profit des sinistrés du séisme du 21 mai 2003, en plus des 300 ha où sont installés des sites de chalets. Ce qui a réduit la surface agricole à 65 333 ha, alors qu'elle était de 68 110 ha en 1999. Par ailleurs, l'APW a précisé qu'elle a donné son feu vert pour l'extraction de 20 ha pour des projets de construction de logements à Tidjelabine, à Khemis El Khechna, à Corso, à Beni Amrane et à Zemmouri, parce que de faible ou de moyen rendement agricole. Mais comme le logement est un dossier « très sensible », il est attendu que l'APW cède un peu devant la persistance de cette demande.