La perception de l'Algérie dans les milieux d'affaires britanniques est bonne, mais les informations précises sur les opportunités d'investissement et sur les besoins spécifiques des entreprises algériennes sont très difficiles à obtenir. C'est en substance ce qu'a déclaré hier, lors d'une conférence de presse, la présidente du Conseil d'affaires algéro-britannique, Lady Olga Maitland, en visite en Algérie pour des entretiens d'affaires. «Le grand défi pour le Conseil est de connaître quelles sont les entreprises avec lesquelles nous pouvons bâtir un pont d'affaires», a notamment déclaré Mme Maitland qui regrette le manque de développement des sites officiels des institutions algériennes, «par le biais desquels l'information pourrait transiter de manière transparente, rapide et interactive». Lady Olga Maitland, visiblement très attachée à l'Algérie, se dit malgré tout «confiante, optimiste et tenace». Pour la présidente du Conseil d'affaires, créé en 2005, «l'Algérie est un pays qui s'ouvre de plus en plus, où il y a un changement de mentalités, et où il existe de réelles possibilités d'échanges avec des hommes d'affaires britanniques». La présidente du Conseil d'affaires a déclaré, par ailleurs, avoir entamé, depuis hier, une série d'entretiens avec le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication au profit d'une entreprise britannique spécialisée dans les TIC sans donner plus de détails. Mme Maitland a également annoncé, hier, que d'autres visites d'hommes d'affaires britanniques en Algérie, auront lieu le 15 mai, en vue d'entretiens spécifiques au secteur financier, et le 1er juillet 2011, pour une visite plus élargie destinée à faire découvrir aux hommes d'affaires britanniques la destination Algérie en tant que pays propice à l'investissement. Le 21 juin prochain, c'est au Royaume-Uni que seront conviés les hommes d'affaires algériens et britanniques lors d'une importante rencontre abritée par la Chambre des lords, afin de faire un focus sur l'investissement en Algérie. Pour ce qui est des relations commerciales entre les deux pays, l'ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, Martyn Roper, a affirmé que le volume des échanges a atteint 1 milliard de livres, soit plus de 1,6 milliard de dollars, en 2010, et que les chiffres pour les 2 premiers mois de 2011 montrent une augmentation des échanges entre les deux pays. Les entreprises britanniques sont présentes en Algérie dans le secteur pétrolier et gazier (BP, Shell, BG), les infrastructures avec Biwater, l'éducation avec Linguaphone, les produits pharmaceutiques avec GSK, la vente au détail avec Unilever, le secteur bancaire avec HSBC et le transport aérien avec British Airways.