Photo : S. Zoheïr Par Salah Benreguia Même si les hommes d'affaires britanniques confirment, de plus en plus, leur souhait d'investir et de passer des contrats de partenariat avec leurs homologues algériens, ils déplorent toutefois l'absence d'informations précises sur les opportunités d'investissement, ainsi que sur les besoins réels des entreprises algériennes, constatera Lady Olga Maitland, présidente du Conseil d'affaires algéro- britannique. Lors d'un point de presse animé hier au siège de l'ambassade du Royaume-Uni à Alger, Mme Maitland a indiqué que les autorités algériennes, à l'instar du ministre de l'Industrie, Mohamed Benmeradi, lui ont promis «de faciliter la tâche», sans pour autant que les choses changent. Cependant, elle reste «confiante» puisque aucun problème d'ordre politique ou diplomatique n'existe entre les deux pays. «Les seules difficultés rencontrées lors de mes différents séjours en Algérie sont l'absence de statistiques précises sur les investissements en Algérie et les besoins des entreprises algériennes privées et publiques», regrette-t-elle. «Les entreprises britanniques veulent une plus grande présence en Algérie, tout en assurant une diversification de leurs activités. Le marché algérien suscite beaucoup l'intérêt des entreprises britanniques», ajoute-t-elle. Pour la conférencière, «il est nécessaire de marquer une plus grande présence en Algérie et également de diversifier nos activités». «La Grande-Bretagne considère l'Algérie comme un partenaire fiable», comme en témoigne le nombre croissant d'investissements et de compagnies britanniques qui continuent d'investir en Algérie. «Le Royaume-Uni est présent en Algérie à travers plus d'une centaine de compagnies opérant dans divers secteurs tels que les hydrocarbures, les finances, l'éducation, les travaux publics, les produits pharmaceutiques et les infrastructures sportives», a-t-elle ajouté.A propos de sa visite, Mme Olga Maitland a fait savoir, sans donner plus de détails, qu'une réunion avec M. Benhamadi s'est tenue hier matin. S'agissant du Conseil d'affaires algéro-britannique, elle a affirmé que l'objectif, actuellement, est de faire connaître le marché algérien aux investisseurs britanniques. Elle a annoncé, par ailleurs, qu'elle effectuera une autre visite en Algérie à la mi-mai en cours. «Le 21 juin prochain, une grande manifestation sera organisée au siège du Parlement anglais à Londres. L'objectif est d'inviter toutes les parties prenantes dans les relations économiques entre les deux pays pour parler et débattre des opportunités d'investissement», a-t-elle ajouté.De son côté, l'ambassadeur du pays de Sa Majesté en Algérie a annoncé que «les relations commerciales entre le Royaume-Uni et l'Algérie sont très fortes et en constante croissance». «Le commerce des biens entre les deux pays a atteint 1 milliard de livres en 2010. Les exportations de la Grande-Bretagne vers l'Algérie ont plus que doublé au cours des cinq dernières années, atteignant les 345,7 millions de livres en 2010. Les exportations algériennes vers ce pays se sont élevées à 710,3 millions de livres en 2010, soit une augmentation de près d'un tiers par rapport à 2009», selon les chiffres de cette ambassade à Alger.