Depuis plusieurs mois, les alentours de certains établissements scolaires de la ville d'El Affroun, sont devenus les lieux privilégiés de jets des ordures par des citoyens peu scrupuleux. Les abords du CEM Ahmed Mehali sont la parfaite illustration de l'incivisme des citoyens qui ne se gênent aucunement pour transformer les environs de cet établissement en un lieu de dépôt d'immondices. Une véritable décharge publique sauvage, est en train de prendre forme sans qu'aucune autorité ne vienne mettre fin à la dégradation de l'environnement. Une situation écologique catastrophique dont se plaignent uniquement les collégiens qui voient l'extérieur de leur établissement offrir une image contraire à celle que leurs enseignants leur inculquent en matière de propreté et de protection de l'environnement. «Nous respirons une odeur nauséabonde qui se dégage de la décharge sauvage installée juste contre le mur de notre établissement», s'insurge un élève, et un autre de poursuivre : «Nous n'osons plus ouvrir les fenêtres des classes à cause de l'odeur provenant de l'amas d'ordures et qui nous incommode.» Même les riverains, pourtant habitants d'un quartier situé à quelques mètres du centre ville, ne semblent pas trop gênés par cette situation. «Les citoyens ont perdu le sens du civisme, et des ordures devant leurs maisons ne les inquiètent pas outre mesure», déclare, déçu, un sexagénaire. Pourtant, la décharge avec ses immondices de toutes sortes, amoncelées contre le mur de clôture et qui risque lui aussi de s'effondrer à tout moment, favorise la prolifération des insectes, vecteurs de maladies. Les élèves du CEM Ahmed Mehali, interpellent les autorités locales pour enlever les ordures qui s'entassent à proximité d'un lieu du savoir. «Nous demandons aussi à ce que la sécurité soit assurée tout autour de l'établissement.» D'après plusieurs témoignages, des délinquants, fréquentant les lieux s'adonnent à toutes sortes de vices .Il y a même ceux qui pénètrent à l'intérieur du collège, profitant de certains endroits éventrés du mur de clôture pour se faufiler parmi les collégiens. Notons enfin qu'une autre décharge publique sauvage est en train de prendre forme juste à coté du lycée mixte Ahmed Lamarchi.