Depuis vendredi, la localité de Birkhadem, dans la banlieue d'Alger, est en proie à une véritable guerre qui oppose plusieurs bandes de jeunes à la cité 350 logements Taher Bouchet où des familles des quartiers défavroisés de Diar Echems, Zaâtcha et la Glacière à El-Harrach ont été relogées l'année dernière. "Nous vivons depuis la nuit du vendredi des batailles rangées opposant des jeunes armés de cocktails Molotov, de pierres et de couteaux. A chaque nuit, plusieurs habitants sont blessés dans ces affrontements violents. Nous avons saisi la police. Mais, celle-ci n'intervient pas et nous laisse abandonnés à notre triste sort", s'écrie Mechid Malek, représentant du comité de quartier de la cité 350 logements Tahar Bouchet, située à Birkhadem. Selon notre interlocuteur, ces affrontements qui opposent des jeunes du quartier de Diar Echms à ceux du quartier de la Glacière ne cessent de prendre une ampleur dramatique. Et pourtaut, tout a commencé à partir d'une simple dispute entre des jeunes de la cité. "Deux jeunes, originaires de Diar Echems, sous l'emprise de la drogue ont commencé à proférer des insultes sous les fenêtres des appartements des familles de la Glacière. Des jeuns habitants sont alors intervenus pour les éloigner des lieux. Mais la nuit, ces jeunes sont revenus avec des dizaines de leurs amis pour crier vengeance", raconte Mechid Malek. Selon notre interlocuteur, la nuit suivante, les affrontements ont redoublé d'intensité et plusieurs personnes ont été blessées. "Nous avons appelé à maintes reprises les services de la Protection Civile pour leur demander de venir en urgence. Mais ces derniers ne sont venus que la matinée. Apparemment, ils ont eu peur d'intervenir la nuit", explique encore le porte-parole du comité de quartier. Aujourd'hui, Mechid Malek tire la sonnette d'alarme et appelle les autorités à intervenir pour ramener le calme dans la cité. Faute de quoi, "un crime risque de se produire. Ce qui va aggraver la situation", avertit-il.