Cette investiture a été un soulagement pour la majorité car, croyons-nous savoir, le contraire aurait amené une cascade de démissions. Ayachi Daadoua, porte- parole du parti du front de libération nationale a procédé samedi à l'officialisation du mouhafedh en la personne de monsieur Kadda Benaouda, concrétisant ainsi le voeu du secrétaire général mais désavouant par la même les ambitions légitimes nourries par l'actuel P/APW, Mohamed Boukhors, auparavant lui aussi jaugé pour la succession. L'émissaire de Abdelaziz Belkhadem a été obligé de longuement revenir sur la crise que traverse le vieux parti mais aussi l'Algérie et les nombreux dossiers en débat dont celui lié à la mise sur pied de la commission d'enquête parlementaire sur l'huile et la semoule non sans énoncer de nouvelles mesures à même de booster le renouveau tant espéré. Dans une salle pleine à craquer avec en sus des nerfs à fleur de peau d'aucuns s'attendaient à l'officialisation de Boukhors au poste tant convoité de mouhafedh mais coup de théâtre. De nouveaux registres À la fin de son discours, Daadoua a réinvesti l'actuel sénateur laissant les fans de Boukhors sur leur faim. A vrai dire cette investiture a été un soulagement pour la majorité car croyons-nous savoir, le contraire aurait amené une cascade de démissions. Au-delà de l'acte fondateur subsistent les questions de fond que le FLN s'est tracé. Daadoua a évoqué de «nouvelles cartes pour 2012 et d'une nouvelle campagne d'adhésion et de ré adhésion pour n'exclure personne». Pas même «nos contradicteurs à l'intérieur du front», dira le loquace militant. «D'ici décembre il y aura de nouveaux registres et un nouveau départ pour mieux affronter, en rangs serrés, les prochaines élections locales et nationales», ajoutant que «Si dans une localité quelconque on en arrive à ne pas s'entendre voire à ne pas trouver l'oiseau rare dans les rangs des militants il faudrait ramener ceux qui pourront apporter le plus chez les notables et les citoyens».