Les prix du pétrole esquissaient un léger rebond vendredi dernier en fin d'échanges européens, au lendemain d'un plongeon de 10 dollars, dans un marché quelque peu rasséréné par des chiffres meilleurs qu'attendu sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis. Vers 16H15 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 112,58 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,78 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance progressait quant à lui de 95 cents à 100,75 dollars. L'économie américaine a créé 244.000 emplois nets en données corrigées des variations saisonnières en avril, soit 10,4% de plus qu'en mars, et davantage qu'attendu, selon le rapport mensuel sur l'emploi du département du Travail. C'est la plus forte hausse de l'emploi depuis le mois de mai 2009: un signe encourageant sur la santé de la reprise américaine. La nouvelle a permis aux cours du baril de se ressaisir quelque peu. Les prix s'étaient effondrés jeudi de quelque 10 dollars à Londres comme à New York, pâtissant d'un renchérissement du dollar et d'un regain d'inquiétude sur la résistance de la demande pétrolière américaine face à un niveau de prix élevés. «Cette chute brutale des cours correspond tout à fait aux signes croissants de destruction de la demande pétrolière, la flambée des prix des matières premières mettant à mal la croissance économique», observaient des experts.