La 14e édition du Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec) a été officiellement lancée hier par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Nourredine Moussa, accompagné par la ministre déléguée à la Recherche scientifique, Souad Djaballah. L'inauguration a quelque peu été perturbée par l'action d'une cinquantaine d'architectes exigeant d'être consultés sur le projet de loi sur la maîtrise d'œuvre que le ministère concerné serait en train de préparer. Une contrevérité que M. Moussa a évidemment démentie avec la plus grande fermeté lors d'une conférence organisée dans un des pavillons de la Safex. Batimatec, qui durera 5 jours (jusqu'au 13 mai) a enregistré une très forte participation d'exposants, aussi bien étrangers que nationaux, et propose un riche programme d'animations et de manifestations multiformes qui confirme et apporte la preuve, s'il en fallait une, de la notoriété de ce Salon, aujourd'hui considéré comme le plus important à l'échelle africaine. Avec 850 exposants dont 390 étrangers en provenance de 18 pays et une superficie d'exposition de 31 500 m2, Batimatec se classe, de par son importance, comme deuxième évènement à portée économique après la Foire internationale d'Alger. Ce salon revêt une importance particulière aussi bien pour les divers acteurs du BTP (architectes, urbanistes, entreprises, promoteurs, producteurs de matériaux de construction, etc.) que pour les pouvoirs publics pour lesquels cette rencontre annuelle permet de jauger les capacités de réalisation et les avancées technologiques existantes et celles susceptibles d'être diffusées pour être mises au service des différents acteurs de la construction. Le thème générique retenu pour cette édition, «Après le défi de la quantité, place à la qualité !», s'inscrit en droite ligne des différentes instructions émises par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme à l'effet de susciter un surcroît d'intérêt pour la qualité du bâti et de l'urbanisme, longtemps sacrifiée sur l'autel des impératifs de quantité. C'est à ce titre que plusieurs conférences, placées sous l'égide du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, seront organisées en marge du Salon, l'objectif étant de permettre aux acteurs concernés de débattre des voies et moyens à mettre en œuvre pour que les prochains programmes de réalisation de logements soient de meilleure qualité. Parmi les améliorations et innovations apportées cette année, il y a lieu de noter la création d'un nouvel espace destiné à favoriser les synergies entre les acteurs de la formation professionnelle, l'université, les entreprises en développant, notamment, des rencontres entre professionnels au moyen de conférences sur des thèmes expressément ciblés et des mises en relation d'affaires. Dans un pavillon qui sera spécialement aménagé à cet effet se dérouleront des conférences techniques, en non-stop, durant toute la durée du Salon, ainsi que deux «B to B» animés par des experts de la CACI et le collectif du guide Prescriptor, publié à l'effet de rendre les normes de construction plus accessibles par deux architectes de renom. Cette publication comportant pas moins de 600 fiches techniques sera largement diffusée à l'occasion du Salon, à titre de contribution à l'élévation du niveau de la qualité de la construction. En marge de sa visite inaugurale, M. Moussa a répondu aux nombreuses questions des journalistes qui lui ont permis de faire un large tour d'horizon des réalisations effectuées et des problèmes que continue à rencontrer son secteur. Nous reviendrons sur ses interventions, notamment sur celle portant sur l'action qu'il compte engager avec la contribution des collectivités distributrices de logements sociaux pour rendre le mode de distribution plus efficient et équitable.