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«Les contradictions internes ne peuvent être résolues que par des moyens démocratiques»
Colonel à la retraite Benaâmar Bendjena
Publié dans El Watan le 11 - 05 - 2011

Après une carrière longue de 39 ans, jalonnée de nombreux postes opérationnels, comme le commandement des secteurs militaires d'Alger et de Tlemcen, ou par des missions diplomatiques, comme attaché militaire en Syrie, en Jordanie et au Liban, le colonel Benaâmar Bendjena, s'est longuement exprimé, lundi dernier, au Centre de recherche géostratégique et de sécurité (CRSS) sur le concept de sécurité qui, selon lui, «doit être basé sur la nécessité de prévoir les menaces, déterminer leur nature et leur étendue sur le temps et l'espace».
Il indique que les menaces d'instabilité interne peuvent provenir de plusieurs sources, notamment la corruption, la pauvreté, le chômage et l'injustice. «L'absence de représentativité, la défaillance de la justice et l'insuffisance de la communication sont les principaux paramètres qui peuvent menacer la sécurité interne du pays…». Parallèlement, de «par sa situation géostratégique, ses richesses naturelles et humaines, ainsi que son influence sur certaines parties du monde, l'Algérie a de tout temps suscité des convoitises».
De ce fait, «sa sécurité sous tous ses aspects doit faire partie intégrante de la politique générale en impliquant tous les acteurs de la société». Il estime qu'aujourd'hui, «les contradictions internes au niveau des Etats ne peuvent plus être résolues de manière sécuritaire, mais avec des moyens démocratiques.
Les actions des ONG humanitaires qui militent pour les libertés individuelles agissent souvent au désavantage de la politique de sécurité des Etats, auxquels elles s'attaquent en s'appuyant sur des brèches ou des failles internes. Il est donc primordial de s'outiller de moyens démocratiques et consensuels pour se défendre...» Selon l'officier, les menaces sont aussi bien militaires que civiles, et rappelle, qu'aujourd'hui, les frontières de l'Algérie sont dans un état de «vulnérabilité» extrême. Et d'expliquer : «A l'Ouest, les relations conflictuelles avec le Maroc à cause de la question du Sahara occidental et la perméabilité de la frontière à la contrebande, la drogue et l'immigration clandestine suscitent une situation d'instabilité. Au Sud, les populations du nord du Niger et le Mali sont toujours à la recherche d'une identité et souffrent de la pauvreté et du sous-développement qui font de la région une zone conflictuelle. A l'Est, la frontière avec la Tunisie est fragilisée depuis la révolution, alors que du côté libyen, la crise a généré une circulation d'importantes quantités d'armement, ce qui fait qu'aujourd'hui, cette partie du pays est devenue la plus menacée, en dépit des efforts déployés par l'Armée pour assurer la sécurité.»
En conclusion, il appelle à la mise en place de mécanisme de prévention et de gestion de la menace, mais aussi à «une politique consensuelle de sécurité dans laquelle se retrouve chaque Algérien ». Interrogé sur l'état de nos frontières du Sud, le colonel dresse un tableau inquiétant, en affirmant : «A la situation du nord du Mali et du Niger, où les populations sont aussi mouvantes que le sable et où les Etats centraux sont très loin, s'est ajoutée une crise extrêmement dangereuse. Nous savons que la Djamaâ libyenne salafiya moukatila (groupe libyen salafiste combattant), affilié à Al Qaîda, est à l'avant-garde de la rébellion. Ces informations sont vérifiées et ne veulent nullement dire que nous défendons El Gueddafi qui, faut-il le rappeler, a accusé l'Algérie de soutenir l'insurrection. C'est une réalité constatée sur le terrain. Ce groupe détient une importante quantité d'armes et de munitions aujourd'hui…». Il estime qu'en dépit du dispositif «important» mis en place tout le long de la frontière, «le risque est omniprésent». Il se dit «confiant» quant aux capacités de l'Armée algérienne même si celle-ci est déjà engagée dans la lutte antiterroriste. «Ce sont nos faiblesses. Nous faisons avec parce qu'il est certain que la crise libyenne nous réserve beaucoup de surprises».
Au cours du débat, certains intervenants ont insisté sur le rôle de l'école pour inculquer le principe de défense nationale, mais aussi de la lutte contre les injustices et la corruption, «seuls paramètres qui aujourd'hui entravent la démocratie», déclare l'ex-ministre, Kamel Bouchama. «Ne nous voilons pas la face. Le feu qui embrase les pays arabes risque de nous atteindre», lance-t-il. Directeur du CRSS, M. Barkouk met les points sur les «i» : «Nous ne parlons pas de la politisation de la sécurité, mais de la politique de sécurité qui doit reposer sur une dynamique de prévention et de gestion des risques et des menaces. Depuis un an, nous entendons parler de la mise en place d'un mécanisme de gestion, mais à ce jour il n'a pas encore vu le jour». Un intervenant met en garde contre les risques des marchés financiers «qu'aucun Etat ne peut contrôler aujourd'hui et où circulent, selon lui, 2000 milliards de dollars», alors qu'un autre met l'accent sur l'importance du système éducatif et des partis dans la promotion du concept de défense civile.


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