Implantée sur les vestiges historiques, Tagdempt ne dispose plus de terres pour injecter des équipements et seule une décision salutaire des autorités centrales et locales pourrait valoir des perspectives heureuses. 2145 sur les 4775 familles devraient bénéficier du gaz de ville dans la commune de Tagdempt, 7 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya de Tiaret, a annoncé un communiqué de la wilaya. La même source ajoute que «le chef de l'exécutif a adjuré les responsables concernés, notamment ceux de la direction de l'énergie et Sonelgaz de résorber au plus vite le retard enregistré dans le transport du réseau qui s'étend sur 16 km» et «être prêt avant la prochaine saison hivernale». Le projet inscrit avec une enveloppe de l'ordre de 280 millions de dinars toucherait deux agglomérations à savoir Tagdempt centre et Aïn Sarb. Nonobstant le gaz dont ont longtemps souffert les citoyens de cette contrée historique, l'électrification rurale qui pose problème. Dernièrement, une délégation composée de notables des «Afafnas» a été reçue par le chef de daïra de Mechraa-sfa pour évoquer l'indisponibilité de l'électricité dans ces vastes plaines où l'on tire essentiellement sa subsistance de l'agriculture et des cultures maraîchères. Donc qui dépendent de l'emploi d'énergie. Le hic dans l'histoire c'est que l'habitat rural qui a fait revenir certains autochtones dans leurs douars pâtit le plus de cet aléa. Plusieurs douars ici et là juchés sur les versants les confluents de l'oued mina restent non pourvus à l'exemple des «mekhatrias, louz à Zaouïa Hadj Benmessaouda, Azouania, Sarb et Bouguerba et douar Affafnas». En certaines zones, expliquent des sources locales, «il existe des supports et ne subsiste que la réalisation de torsadés». Le tout n'excèderait pas les 3 km. Le développement de cette petite commune chargée d'histoire pour avoir été la capitale des Rostémides puis de l'émir Abdelkader mérite plus qu'une bibliothèque communale inaugurée en marge des festivités du 8 Mai 1945 par les autorités locales nonobstant le pont qui accuse un grand retard à Sidi Omrane du côté de Mina. Le tourisme, un atout majeur dans cette contrée, mérite un grand débat et de la volonté des pouvoirs publics. Une fiche technique aurait été élaborée et pourra être ce plus dans la commune si l'argent, quelques dizaines de millions de dinars, viennent d'être injectés. La problématique à Tagdempt reste l'assiette foncière. Implantée sur les vestiges historiques, Tagdempt ne dispose plus de terres pour injecter des équipements et seule une décision salutaire des autorités centrales et locales pourrait valoir des perspectives heureuses. Son PDAU (plan directeur d'aménagement urbain), réalisé en 2006 et approuvé en 2008, n'a pas pris en compte l'extension de la commune et il y a donc absence de poches foncières. Une situation qui ne pourra se débloquer que sur autorisation ministérielle étant donné la durée de vie d'un PDAU.