-Cheikh Abderrahmane Mohamed Nacerddine Al Albani (1914-1999) Surnommé Assad Es'souna (le lion de la sunna). La référence par excellence des groupes salafistes, sollicitée dans le monde pour ses fetwas controversées, ce théologien musulman albanais était un spécialiste de la science du hadith. Dès sa petite enfance, sa famille a émigré d'Albanie à Damas où il a terminé ses études primaires. Son propre père s'est occupé de son éducation, il lui a enseigné le Coran, le tajwid, l'arabe et enfin le fiqh hanafite. Célèbre dans les milieux salafistes pour ses prêches diffusés sous forme de cassettes audio, lesquelles s'échangeaient à travers tous les pays musulmans dès les années 1970. Al Albani n'a jamais condamné les attentats kamikazes et a toujours justifié les actes terroristes par le djihad. -Abdelaziz Ibn Abdellah Ibn El Baz (1910-1999) L'ex-président de la Direction des recherches scientifiques de l'Ifta et du prêche en Arabie Saoudite, proche d'Al Albani et connu pour ses fetwas, est né à Riyad, en Arabie Saoudite, d'une famille conservatrice et de sciences islamiques. Il perdit totalement la vue à l'âge de 19 ans suite à une maladie. Le cheikh passe son temps à dénoncer Ahl el bidaâ (les innovateurs) et ceux qui rejetaient la sunna. Il avertit contre les innovations telles que la célébration de l'anniversaire de la naissance du Prophète, la célébration de la nuit de l'Ascension (Isra). Il est l'un des leaders de Ahl as-Sounnah wal Jama'a, communément appelé le salafisme. -Abou Abd El Mouiz Mohamed Ben Ali Ferkous (1954-) Originaire de vieux Kouba à Alger, il est sans doute la référence des salafistes en Algérie. Après des études à la faculté de droit d'Alger, il intègre l'université des sciences islamiques de Médine en Arabie Saoudite et devient un des élèves de Ibn El Baz. A son retour en Algérie en 1982, il fut l'un des premiers enseignants de l'université des sciences islamiques de Kharouba où il continue d'enseigner. Cheikh Ferkouz organisait des halaqate dans les mosquées d'El Hidaya à Kouba, El Feth à Bab El Oued et Ahmed Hafidh à Belcourt, où ses auditeurs venaient de toute l'Algérie. Ses halaqate sont également enregistrées et s'échangent dans les milieux islamistes.