En prolongement de la journée d'étude parlementaire sur «Les réseaux sociaux en ligne, analyse, enjeux et impact», tenue ce lundi à l'APN, le directeur général du Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (Ceneap), El Hadi Makboul, compte organiser à la fin de ce mois un séminaire portant sur : «Le développement du réseau internet et son impact sur la société algérienne». Un document basé sur des enquêtes, révèle que l'Algérie demeure le parent pauvre dans ce domaine. Il faut savoir que notre pays enregistre un faible taux de pénétration d'internet en comparaison avec nos voisins maghrébins. Le document du Ceneap dévoile que l'Algérie a un taux de 16%, soit 6 millions d'utilisateurs, et que le Maroc affiche 30% pour 11 millions d'internautes alors que la Tunisie se place en tête avec 31%. Il est vrai que cette défaillance, rapporte le document du Ceneap, provient de la faiblesse de la couverture de la téléphonie fixe qui avoisine les 24,4%. A titre de référence, nous pouvons relever que seuls 6 millions de ménages sont équipés de ligne téléphonique et que 12% disposent d'un ordinateur. La boucle est fermée avec le très faible nombre de ménages qui ont accès à internet, soit le taux minuscule de 3,4%. Les statistiques dévoilent un autre phénomène, celui du penchant de notre jeunesse, à savoir que «les préoccupations des jeunes internautes algériens s'orientent principalement vers des activités de loisirs en direction de sites de rencontres, de jeux, d'informations, de films et de musique vidéo». Quant à l'accès à internet, les chiffres sont effarants. Le plus gros taux revient à Alger avec 8%, suivi de Constantine 5,7%, Illizi 4,8%, Annaba 4,1%, Oran 4%, Béchar et Laghouat 3,9%. Les villes qui ferment la marche sont Mascara, Souk-Ahras et Aïn Defla avec 1,9% ainsi qu'El Tarf qui enregistre le plus faible taux avec 1,6%.