Les lycéens, non concernés par ces mesures, ont protesté à maintes reprises contre la surcharge des programmes et le rythme accéléré pour terminer les cours dans les délais. Le ministre de l'Education nationale vient d'annoncer la réduction du volume horaire de deux à trois heures pour le cycle primaire. Pour les première, deuxième et troisième années primaires, la réduction est de trois heures. En revanche, les quatrième et cinquième années, un allégement de deux heures leur a été accordé. La nouvelle répartition des horaires entrera en vigueur à partir de la prochaine rentrée scolaire après accord des partenaires sociaux. L'allègement du programme scolaire, voire le volume horaire pour les élèves, a toujours été réclamé et par les parents et par les enseignants. De l'avis de certains enseignants, la surcharge des programmes scolaires entrave dans une large mesure le bon déroulement des cours. Les parents ne cessent de se plaindre du fait que le volume horaire imposé dans les écoles prive leurs enfants d'une activité ludique, un des facteurs de l'évolution de l'enfant et de son adaptation avec son environnement social. Lors de la conférence de la Commission nationale de suivi de l'application des programmes, M. Benbouzid a indiqué que son secteur a pris acte «des doléances de certains partenaires sociaux, y compris les parents d'élèves, à propos de la charge des programmes scolaires». C'est pourquoi il a décidé de réduire le volume horaire de deux à trois heures pour le cycle primaire. La commission installée à cet effet a achevé son travail. Actuellement, elle est en train de mener des consultations avec les partenaires sociaux pour trancher définitivement la question lors d'une réunion prévue jeudi 19 mai. D'après le ministre de l'Education, l'allègement du volume horaire «ne signifie pas toucher aux matières principales dispensées à l'élève», précisant que la commission ad hoc mène une étude approfondie sur cette question. Mais l'allègement a été réclamé aussi par les élèves des cycles moyen et secondaire. Pour rappel, au début de cette année, les lycéens ont protesté contre la surcharge des programmes et le rythme accéléré pour finir les cours dans les délais. En l'absence d'un allègement étudié des programmes scolaires, les élèves des classes d'examen demandent depuis quelques années la limitation des programmes. Les spécialistes dans le secteur de l'éducation n'ont pas manqué d'exprimer leur inquiétude par rapport à cette question et son impact sur la valeur du bac. La limitation des programmes dépend de l'état d'avancement dans les différents établissements. A ce titre, la suppression chaque année des dernières leçons est-elle sans impact sur le cursus scolaire des élèves vu que le programme scolaire est une continuité. Autrement dit, les derniers chapitres du programme sont-ils inutiles pour les supprimer à chaque fois ? Cette question demeure sans réponse. Les responsables du secteur quant à eux préfèrent des solutions à court terme.