A l'occasion du 10e anniversaire de la disparition tragique de Aboubakr Belkaïd, ancien ministre de l'Information, la direction du Palais de la culture d'Alger, l'association culturelle et musicale El Inchirah et ses proches et amis, pour souligner sa mémoire, lui ont rendu un appuyé et émouvant hommage, jeudi soir, au palais de la culture Moufdi Zakaria des Anasser. Une halte commémorative triste et douloureuse, celle d'un fils de l'Algérie ravi à la vie par la folie meurtrière et terroriste dépassant tout entendement humain. Une certaine journée du 28 septembre 1995 où il avait été assassiné au Square Port-Saïd, à Alger. Un septembre noir ! Ainsi, c'est dans un auditorium archicomble que l'ancienne et célèbre speakerine Amina Belouizded lira un témoignage d'un de ses amis où il mettra l'emphase sur son engagement humain, ses vertus cardinales et autre courage de ses idées. Amina Belouizded citera un vers d'El Moutanabi pour illustrer une image du défunt : « L'opinion avant le courage des courageux ». Après une minute de silence observée à la mémoire du regretté, Amina Belouizded sera relayée par une autre amie de Aboubakr Belouizded, la journaliste Malika Boussouf. Laquelle, s'inclinera devant sa mémoire en révérant ses qualités humaines et traits moraux, et en se souvenant de tranches de vie d'un grand professionnalisme, abnégation et autre humanisme. « Toujours à l'écoute de son prochain, d'une clairvoyance même nocturne pour les personnes ayant fait appel à ses lumières... », confiera Malika Boussouf. Le programme renfermait une teneur mélomane éclectique. Une très belle performance de l'orchestre symphonique national sous la direction de Rachid Saouli. Un exécution orchestrale magistrale ayant interprété Don Juan de Wolfgang Amadeus Mozart, l'Adagio de Albinoni, Les Cloches de Ketelbey, Gadjiev, Durdjura et Oran de Abdelwaheb Salim et Wahed EL Ghouziel en version classique arrangée par le maestro Rachid Saouli. Ainsi que des performances chorales et instrumentales du terroir algérien, notamment du hawzi présenté par Hassar Tahar, les chants polyphoniques de la chorale Naghama sous la houlette de Kadem Rabah, du chant kabyle par Rachid Koceila et le répertoire classique algérien de l'association El Inchirah qui n'est plus à présenter sous la direction du sympathique Smaïn Hani.