Les prix du pétrole ont légèrement reculé en fin de semaine en raison d'un soudain renforcement du dollar face à l'euro, alors que les opérateurs continuent de s'interroger sur la robustesse de la demande. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a perdu 39 cents pour terminer la semaine à 112,59 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance a reculé de 84 cents à 98,13 dollars. Les cours du brut ont effacé leurs gains après avoir évolué en petite hausse pendant une grande partie de la séance et repassé momentanément au-dessus des 100 dollars le baril à New York. Ils calquent leur évolution sur celle du dollar sur le marché des changes, «et il est probable que cette situation perdure sur les prochains jours», ont relevé des analystes. Le soudain regain du billet vert a rendu moins attractifs les actifs libellés en dollars comme le pétrole, alors que la volatilité des échanges s'exacerbait à l'approche du week-end. L'euro a d'abord regagné du terrain vendredi face au dollar après l'annonce d'une accélération de la croissance économique au premier trimestre dans la zone euro, mais a finalement cédé devant les inquiétudes toujours vives sur la crise budgétaire grecque. Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu jeudi pour la première fois en baisse sa prévision de demande mondiale de pétrole en 2011, en raison des prix élevés et d'une croissance moins forte dans les pays riches.