En théorie, rien ne manque pour que le niveau des langues, nationale et étrangères, soit honorable, pourtant, il reste beaucoup à faire dans ce domaine, notamment en matière de motivation. La 2ème session du 1er colloque des jeunes chercheurs de l'université Badji Mokhtar, tenue au campus d'El Bouni à l'initiative de la faculté des lettres, sciences humaines et sociales, a clos ses travaux avant-hier par la lecture des rapports de synthèse. Cette rencontre consacrée aux langues étrangères, intervient après celle ayant planché sur les lettres arabes. Les organisateurs ambitionnent à travers ces forums de stimuler les activités de recherche, tout en favorisant des espaces d'échange entre chercheurs avec, en perspective, la création de réseaux et de formation devenus aujourd'hui incontournables d'autant plus que beaucoup de travaux de différents départements sont convergents. De l'avis unanime des enseignants, la recherche n'est plus ce parent pauvre et le secteur est destinataire de moyens conséquents. Le constat est valable pour les langues. Selon le Pr. Latifa Kadi, la faculté qui compte quatre écoles doctorales et près de 1000 étudiants en post-graduation, ambitionne d'atteindre la qualité requise. La faculté est également dotée de 9 laboratoires, et plusieurs autres sont en cours d'agrément. Outre les nombreux projets de recherche dans le cadre du Cnepru, Annaba n'est pas moins nantie dans le cadre du PNR. Ce sont au total 6 PNR agréés au profit de la faculté des lettres, sciences humaines et sociales. Pour les mêmes enseignants, le talon d'Achille de la recherche demeure le déficit en espaces. Le Dr Souad Khelouiati du département d'italien, qui partage cet avis, relève, à juste titre, l'importance d'une pareille rencontre appelée à insuffler une nouvelle dynamique aux activités de recherche. Les travaux qui se sont déroulés en mini-plénière, ont porté sur «La didactique générale et les nouvelles technologies», «La didactique de l'oral et de l'écrit» et «Les sciences du langage». A l'ouverture des travaux, les participants ont tous souligné l'importance de cette expérience, la première du genre dans la dynamique insufflée à la recherche. Ils étaient unanimes à relever l'intérêt de cette expérience, laquelle est à même de créer des opportunités de pistes de recherche et éventuellement de nouveaux créneaux de formation. Le recteur, M. Kadi s'est félicité de l'expérience inscrite à l'actif de la faculté en question, laquelle « est résolument engagée dans la valorisation de la recherche et des enseignants, en se tournant vers les étudiants en magister et autres doctorats». Saddek Aouadi, responsable de l'école doctorale de français, a déploré la faible affluence des enseignants, tout en mettant en exergue la nécessité d'intégrer les jeunes chercheurs dans les réseaux de formation et de recherche et d'instaurer de véritables traditions à même de bannir la culture de la rente des bourses et des stages à l'étranger.