Ce seront encore des paroles en l'air. Le tronçon de la voie express reliant Bou Ismaïl à Tipasa (19,6 km) ne sera pas au rendez-vous comme l'avait promis le 1er responsable du secteur, en dépit des efforts déployés depuis le 16 janvier dernier. En effet, ce tronçon qui contourne les localités côtières de Khemisti, Bouharoun et Aïn Tagouraït ne sera pas prêt avant l'Aïd El Fitr. Un simple détour effectué sur le site le dimanche dernier nous a révélé que ce projet ne sera pas prêt pour accueillir les estivants à la date prévue et promise par les responsables. A l'issue de sa visite de travail dans la wilaya, Amar Ghoul avoue : «Je reconnais que la mission est difficile mais pas du tout impossible. L'entreprise chinoise va être sollicitée par nos responsables pour accentuer les efforts sur ce tronçon précis afin de nous livrer au courant du mois de juin 2011 ce tronçon attendu par les automobilistes, mais sachez que le délai contractuel expire à la fin de l'année 2011», a-t-il conclu. Le membre du gouvernement était accompagné cette fois-ci durant sa visite de l'ambassadeur de Chine Liu Yue. «Je reviendrai à Tipasa pour l'inauguration», nous déclare-t-il. La présence du diplomate chinois n'est pas fortuite. Le marché de la voie express reliant Bou Ismaïl à Cherchell s'élève à 19 milliards de dinars. Y aura-t-il des travaux supplémentaires dans ce projet qui n'ont pas encore été facturés ? Un autre point noir qui risque de retarder les travaux est la présence d'une dizaine de maisons construites sur le tracé. Constructions illicites selon les responsables. Les autorités de wilaya comptent les familles qui avaient érigé leurs constructions illicitement le long du tronçon allant de Bou Ismaïl à Tipasa. «Ces familles rurales avaient été indemnisées et avaient bénéficié des logements ruraux», affirme du chef de l'exécutif de la wilaya. Les Chinois avancent à leur rythme, les caprices de la météo et la présence des habitations sont autant de paramètres qui risquent d'entraver la cadence du projet. Les automobilistes qui comptent se rendre à Tipasa lors de la saison estivale vivront sans aucun doute l'enfer et d'autres malheurs. La «veine», la RN11 qui alimente les villes de la wilaya de Tipasa n'arrive plus à supporter les flux des dizaines de milliers de véhicules.