Les pétroliers de Hassi R'mel préparent la création de leur syndicat autonome pour défendre leurs droits et faire aboutir leurs revendications. "Les travailleurs ne reconnaissent plus la légitimité des représentants de la section locale de l'UGTA. Comment peut-on accepter que des syndicalistes cumulent quatre mandats sans qu'ils défendent les intérêts des travailleurs ?", s'écrie Ali Arhab, porte-parole du collectif autonome des travailleurs de Hassi R'mel. "Nous avons interpellé l'Union de wilaya de l'UGTA au sujet du problème de la représentativité et de la légitimité de notre section syndicale. Nous avons demandé une assemblée générale dans les plus brefs délais et l'installation de la commission électorale afin de renouveler le bureau de la section syndicale à Hassi R'mel. Mais nos demandes sont restées sans suite et les représentants de l'UGTA continuent à nous représentenr sans aucun recours aux urnes", accuse encore notre interlocuteur. Face à cette situation, le collectif autonome des travailleurs de Hass R'mel a décidé de mobiliser les pétroliers afin de créer un syndicat autonome qui regroupera également les travailleurs de Sonatrach dans plusieurs bases pétrolières au sud du pays. Jeudi, les travailleurs de Hassi R'mel vont, ainsi, se réunir au niveau de la base "Stone" pour discuter des modalités de la création de ce syndicat autonome qui devra évincer la section syndicale de l'UGTA qui a fait preuve, selon les travailleurs, "d'immobilisme" et de "mutisme" au moment où les pétroliers ont déclenché un vaste mouvement de protestation pour réclamer des augmentations de salaires et un nouveau régime indemnitaire. "Aujourd'hui, nous avons compris qu'il est nécéssaire de créer notre propre syndicat autonome. Plusieurs de nos revendications n'ont pas encore été satisfaites à l'exemple de la généralisation du système de travail 4 x 4 pour l'ensemble des travailleurs et une augmentation conséquente de la prime de risque. Ces revendications ne seront jamais prises en charge par la section de l'UGTA qui est tout simplement absente sur le terrrain", explique enfin Ali Arhab.