Après 24 jours de protestations, une centaine de travailleurs à Hassi R'mel menancent de décréter une grève de la faim générale à partir de la semaine prochaine, a appris jeudi elwatan.com. "La direction générale s'entête à ignorer nos revendications. Les travailleurs sont prêts à radicaliser leur mouvement et à ce moment là, les dirigeants de Sonatrach doivent assumer leur responsabilité", explique jeudi à elwatan.com Ali Arhab, l'un des représentants des travailleurs de Hassi R'mel. La colère continue à gronder parmi les pétroliers. Ils sont au moins une centaine de travailleurs à vouloir décréter une grève de la faim générale à Hassi R'mel. A partir de dimanche prochain, si la direction générale de Sonatrach n'envoie aucune réponse à leurs revendications, ils camperont devant la direction régionale de la compagnie à Hassi R'mel en refusant de s'alimenter de jour comme de nuit. "C'est la direction générale qui pousse au pourrissement. Cela fait 24 jours que nous protestons et crions notre colère. Tout au long de cette semaine, nous avons tenu des sit-in. Mais malgré cela, nos revendications sont restées sans suite et nous n'avons reçu que des vagues promesses", relèvent à ce sujet des délégués syndicaux contactés jeudi par elwatan.com. Selon nos interlocuteurs, les travailleurs de Hassi R'mel sont vraiment déterminés à mener leur lutte jusq'au bout et au moins une centaine d'entre eux sont candidats à une grève de la faim générale. Celle-ci risque d'être déclenchée dimanche prochain. "La situation est devenue dangereuse. Nous allons saisir les organisations des droits de l'homme et des médecins pour leur demander de veiller sur la santé de nos camarades qui participeront à cette grève de la faim dimanche prochain. Une action de protestation extrême que les managers de Sonatrach peuvent éviter s'ils consentent enfin à prendre en compte nos revendications", assure Ali Arhab. Pour rappel, les 3400 travailleurs de Hassi R'mel protestent depuis plus de trois semaines pour un nouveau système de rémunération. Ils demandent de nouvelles augmentations du salaire de base et l'indexation de leurs primes sur le nouveau SNMG. Pour l'heure, ils n'ont reçu aucun réponse qu'ils jugent "satisfaisantes".