Dimanche, Nordine Cherouati, le PDG de Sonatrach, a rendu une visite aux travailleurs de Hassi Messaoud pour tenter de désarmocer le mouvement social qui ébranle plusieurs unités de production de la compagnie au Sud du pays. Mais cette visite n'a pas, visiblement, porté ses fruits car à Hassi R'mel, El Hamra, Tin Fouyé Tabenkort (TFT) et Rhoude Nousse, les pétroliers ont continué à boycotter la restauration et à observer des rassemblements. Les travailleurs de la Sonatrach ne décolèrent pas. En dépit des mesures annoncées la semaine dernière par la direction générale de la compagnie à Alger et les engagements pris, dimanche à Hassi Messaoud, par Nordine Cherouati, les pétroliers ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation. Lundi, à Hassi R'mel, TFT, El Hamra et Rhoude Nousse, les travailleurs ont, une nouvelle fois, refusé de manger leurs repas pour manifester leur désaccord avec, les promesses faites dimanche, par leur PDG à Hassi Messaoud. "Ce ne sont que de nouvelles promesses. Cela fait des années que nous entendons cette chanson. Si M. Cherouati a une bonne volonté, alors qu'il nous fasse un engagement écrit et officiel dans lequel il prend acte de nos revendications. Pour le moment, sur 14 points de notre plateforme de revendications, il n'a répondu qu'à trois doléances", explique à elwatan.com, Djelali Yahia, l'un des porte-parole des travailleurs de Hassi Rm'el. Selon notre interlocuteur, des contacts ont été pris avec les travailleurs de la compagnie à Skikda et Arzew pour porter la contestation jusqu'au nord du pays et accentuer, ainsi, la pression sur la direction générale. "Au sud, la protestation a gagné presque toutes les directions régionales. Nous allons sensibiliser nos camarades du nord pour qu'ils rejoignent notre mouvement car il est essentiel de se mobiliser pour changer le système de rémunération des travailleurs de Sonatrach", expliquent des délégués de travailleurs joints par téléphone. "Le PDG n'a rien donné aux travailleurs. Même pour communiquer, il se contente d'envoyer une info express ! Ce n'est pas normal de traiter comme ça des pétroliers qui travaillent dans des conditions difficiles au Sud", dénonce pour sa part, Ali Arhab, l'un des porte-paroles des travailleurs de Hassi R'mel. Ce représentant élu par l'ensemble des travailleurs ne comprend toujours pas pourquoi la direction générale choisit comme interlocuteur la section Syndicale de l'UGTA qui "se trouve dans un état comateux et dont personne ne reconnaît la légitimité", indique-t-il à elwatan.com. Signalons enfin que les travailleurs de Hassi R'mel ont décidé de se rassembler lundi soir sur la base de vie "Stone". "Plus de deux mille travailleurs viendront décider des nouvelles actions de protestation à adpoter pour la fin de cette semaine. Notre mouvement ne s'arrêtera jamais en l'absence de mesures claires et concrètes qui rempliront nos conditions", relève Djelali Yahia.