Les rejets médicaux des différentes unités de soins de la daïra des Ouadhias finissent généralement dans les décharges publiques. Du coup, les seringues utilisées, les différents flacons médicaux et autres produits périmés se retrouvent mélangés aux ordures ménagères et déversés dans des décharges non contrôlées. Une attitude qui risque de se révéler néfaste sur l'environnement et la santé publique. Dans les différentes unités de soins et au sein de la polyclinique, sise au chef-lieu de Ouadhias, relevant de l'EPSP de Ouacif, il n'y a ni trace d'équipement spécialisé pour la destruction des produits non dégradables, ni, encore moins, d'incinérateur. A la polyclinique des Ouadhias, c'est l'APC qui se charge de la collecte de ses déchets. Les éboueurs, dont certains sont de simples agents employés dans le cadre de l'IAIG, sans moyens, ni tenues adaptées à ce genre de travail, se contentent d'entasser ces rejets dans le tracteur ou la benne tasseuse, avant de les déverser dans la décharge sauvage de la localité. En aval de cette décharge, faut-il le signaler, se trouve le talweg des Ouadhias, qui finit sa course dans le barrage de Taksebt. A ce sujet, une source proche du secteur de la santé, confirme que «la polyclinique ne dispose pas d'incinérateur. Les ordures médicales partent directement dans cette décharge non contrôlée au même titre que les déchets ménagers. Aussi, il n'est pas impossible de retrouver dans le barrage de Taksebt des seringues et autres produits médicaux périmés». A Tizi Ntléta, à Agouni Gueghrane et Aït Bouadou, trois communes composant cette circonscription, le constat est identique. «Nous n'avons pas de moyens pour trier et traiter ces rejets. Nous nous contentons de les ramasser et de les déposer dans notre décharge communale. On aimerait bien avoir un incinérateur ou un lieu spécial où les mettre à l'abri», espère le président de l'APC de Tizi Ntléta. Le maire d'Ait Bouadou, dira pour sa part que «c'est en effet un grand problème, qui présente un risque sur l'environnement et sur la santé de la population. Les déchets des cinq unités de soins sont brûlés à ciel ouvert. Mais les produits comme le verre et les seringues restent sur place. Nous demandons aux instances concernées de nous équiper d'un matériel adéquat pour protéger la santé de la population et l'environnement». Le P/APC d'Agouni Gueghrane déplore l'absence d'une décharge communale, ce qui contraint les municipalités concernées à déposer les déchets médicaux des cinq unités locales de soins dans des décharges sauvages».