Décor Ces lieux sont à l'origine de plusieurs désagréments. La multiplication des décharges publiques, contrôlées et non contrôlées, situées généralement à proximité des grands centres urbains de la wilaya de Tlemcen, tels Remchi, Maghnia, Nédroma, Ghazaouet et autres, constituent de véritables sources d?émanations nocives pour la santé des citoyens. En ce mois de ramadan, l'accumulation des ordures ménagères favorise la multiplication des insectes et la prolifération de rongeurs, deux vecteurs de propagation de maladies contagieuses. La dotation des communes en moyens matériels adéquats, au titre d'un programme mis en ?uvre pour renforcer les capacités des services d'hygiène communaux et la préservation de l'environnement, n'a pas résolu pour autant le problème de gestion des décharges publiques qui enlaidissent le paysage par les colonnes de fumées et l'éparpillement de sacs en plastique noir emportés par le vent, qui pénètrent jusqu'aux antres des cités urbaines. Ces décharges sont à l'origine de nombreux désagréments, estiment les défenseurs de la nature affiliés à l'Association de sauvegarde et de protection de l'environnement de la wilaya de Tlemcen (Aspewit). Le traitement des déchets domestiques déversés dans ces décharges se fait de manière traditionnelle par incinération à l'air libre. Les fumées qui se dégagent de ces endroits se mélangent à l'air et le polluent, engendrant, notamment pour les personnes souffrant d'insuffisance respiratoire, de grands désagréments, déplore-t-on. L'élimination des déchets urbains du Grand-Tlemcen regroupant trois pôles (daïras administratives), se fait au niveau d'une décharge dotée dans les années 1980, d'une unité de compostage, laquelle, en dépit de moult tentatives de mise en service, est toujours à l'arrêt. Les tonnes de résidus urbains entreposés font le «bonheur» de certaines personnes qui y trouvent un gisement pour la récupération de déchets plastiques, métaux, non ferreux et autres. A Remchi, une autre bourgade très importante, les déchets domestiques et industriels, particulièrement les restes d??ufs non éclos des couveuses de l'Office national des aliments de bétail (Onab) sont jetés de manière anarchique dans un talweg (lit d?un cours d?eau) et brûlés à l'air libre. L'incinération de ces rejets s'accompagne, chaque nuit, de nuages de fumée «qui assombrissent la cité et l'appauvrissent en oxygène», se plaignent certains habitants asthmatiques du voisinage, obligés de recourir à l'oxygénation artificielle dans les unités de soins. Les graves risques de pollution atmosphérique par certains déchets hautement toxiques, sont identifiés et répertoriés par les services de l'inspection de l'environnement, rassure-t-on au niveau des services de la wilaya, mais selon les spécialistes du domaine, la préservation de l'environnement et du cadre de vie nécessite la mise en ?uvre de moyens matériels adéquats et la désignation de décharges contrôlées et spécialement aménagées. Ces décharges obéissent à certains critères, dont en particulier le choix d'une meilleure topographie des lieux pour leur implantation et la construction en dur de leurs lits pour éviter les infiltrations des eaux résiduaires diverses. Concernant des déchets spécifiques, chimiques et des hôpitaux, leur traitement et leur élimination s'effectuent sur site, mais les incinérateurs ne sont pas toujours équipés de moyens de lutte contre la pollution atmosphérique, fait-t-on remarquer.