Initié en 2005, le second plan de relance économique, appelé Programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC), bénéficie d'une enveloppe financière de 60 milliards de dollars. Placé au cœur de la politique économique prônée par le président Bouteflika pour son second mandat, cet ambitieux programme s'apparente, aux yeux de nombre d'experts, à une véritable gageure. Devant s'étaler sur cinq ans, la réalisation du PCSC mettra fortement à contribution le budget de l'Etat, d'où l'accroissement annoncé de la dépense d'équipement durant la période en question. « 2006, est-il indiqué, à travers le texte de la loi de finances pour l'exercice prochain, sera la première année pleine d'exécution du programme complémentaire de soutien à la relance. » Ce programme complémentaire, est-il souligné en substance, vise le rééquilibrage territorial à travers le développement des réseaux routier et ferroviaire, l'amélioration des conditions de vie des citoyens, notamment en matière d'habitat, d'accès aux soins et d'infrastructure de base, la prise en charge des besoins en matière d'éducation, d'enseignement supérieur et de formation et enfin, le desserrement des contraintes en matière de ressources en eau et la modernisation du service public. Selon les consignes dictées par le président de la République, la réalisation des projets inscrits dans ces différents secteurs devra être menée sans retard et dans les délais les plus courts. Reste que la concrétisation des objectifs assignés au PCSC laisse dubitatifs nombre d'observateurs et économistes. Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) avait recommandé récemment de faire montre de plus de prudence quant à l'étalement de la dépense publique prévue pour l'exécution du PCSC. N'ayant pas procédé d'une évaluation rigoureuse du premier plan de relance triennal de 2001 (PSRE), ce second plan risque de connaître le même échec, selon certains économistes : « Doper les importations sans induire une croissance réelle et durable. »