La 81e édition de Roland-Garros, seconde levée du Grand Chelem, qui se joue du 22 mai au 5 juin, promet une quinzaine des plus passionnantes. En effet, s'ils sont 128 joueurs au départ, tout le public et les médias n'en attendent que deux en finale. Vainqueur de 5 éditions, l'Espagnol Rafael Nadal, n° 1 mondial, vise ni plus ni moins qu'une 6e coupe des Mousquetaires pour égaler le record du prestigieux Suédois Bjorn Borg. De son côté, le Serbe Novak Djokovic, dauphin incontesté, même s'il a déjà gagné à deux reprises la première levée du Grand Chelem, celle de l'Open d'Australie (2008 et 2011), qui se déroule en janvier, sait pertinemment que l'on ne commence à entrer dans la légende de ce sport qu'avec un succès à Roland-Garros. Ce qui ne diminue en rien, certes, d'une victoire à l'autre bout du monde. Nadal et Djokovic sont les deux grands favoris à Paris. Ces deux joueurs dominent la saison depuis janvier dernier. Surtout le Serbe qui en est à sa 37e victoire consécutive, dont quatre, excusez du peu, les plus belles, il va de soi, face à… Nadal : Indian Wells, Miami, Madrid et Rome. En trois manches dans les deux premiers Masters, en deux «seulement» dans les suivants. Après ce que l'on a vite appelé les 4 «clasicos» du tennis, on a aussitôt estimé que le matador de Manacor a trouvé son maître sur sa surface de jeu préférée : la terre battue. Une terre qui n'est jamais aussi rouge qu'à Roland-Garros, un tournoi considéré comme un Championnat du monde de cette surface ocre. Mais quatre succès de suite obtenus face au plus formidable joueur de tous les temps sur terre battue, font-ils, pour autant, de Djokovic, «le» favori de Roland-Garros ? Ce serait aller vraiment vite en besogne. Nadal, orgueilleux sur le court, comme un danseur de flamenco sur la scène, prépare certainement la plus belle des revanches : un 6e triomphe à Paris. A moins que le Britannique Andy Murray, à deux doigts de battre Djokovic à Rome, ne se mette dans la tête de jouer au trouble-fête et de gâcher ainsi la chronique d'une finale annoncée. Une chose de certaine : le public et les médias sont impatients de vivre une nouvelle version de «Duel au soleil» qui s'annonce des plus flamboyantes.