Les plages de la capitale se préparent activement pour acceuillir la saison estivale Les communes balnéaires algéroises ont toutes dépêché des ouvriers sur leurs côtes pour procéder aux dernières retouches avant l'arrivée des premiers afflux d'estivants. Dans la commune de Bab El Oued, malgré un climat plutôt automnal, des ouvriers étaient à pied d'œuvre pour nettoyer la plage et repeindre les barreaux entourant les entrées des lieux gardés. «Allez, c'est bon comme ça. On passe de l'autre côté», dira un ouvrier, vêtu d'une combinaison verte, à ses deux collègues. Les deux trentenaires étaient concentrés et s'appuyaient sur les genoux pour bien peindre. Fatigués, ou faisant semblant de l'être, les trois bonhommes en uniforme des travaux publics de la wilaya d'Alger peinaient pour finir leur travail. Au port d'El Djamila (ex-La Madrague) dans la commune de Aïn Benian, les amoureux de la pêche de loisir étaient nombreux à visiter ce quai pour vivre leur passion. A quelques mètres du petit port plein de petites barques se distingue un spacieux parking dans lequel sont stationnés une dizaine de voitures.A l'extrémité, une vingtaine de restaurants en plein air proposent des plats délicieux. La spécialité la plus prisée est la sardine grillée. A midi, quelques familles éparpillées à travers les restaurants goûtaient à cette viande devenue très rare sur les tables de beaucoup de familles modestes algériennes. Loin de terminer leur travail, des ouvriers, pelle à la main, réaménageaient la petite plage artificielle avec du sable doré. Préparatifs achevés A Zéralda, le plus attirant est le magnifique complexe touristique. La terrasse de l'hôtel Safir Mazafran grouillait de monde. Des familles et des couples prenaient des cafés et des boissons rafraîchissantes tout en respirant l'air marin. Entre les résidences touristiques se trouvent un club de jeunesse, un terrain de tennis, un joli hippodrome et des aires de jeu, et un club touristique à la sortie du complexe. Si le manque de poubelles est remarquable, la propreté de l'espace reste, toutefois, irréprochable. Le même constat caractérise la charmante Azur Plage de Staouéli. Le bleu de cette plage est particulièrement séduisant. La force astrale qui se dégage de cette eau exerce un pouvoir de persuasion sur l'homme. C'est dire qu'il est difficile de reprendre la route sans profiter de son eau. Graduellement donc, nous empruntons les escaliers, fraîchement peints en blanc, menant vers le parking. La destination, cette fois-ci, est Palm Beach. Sur place, les traces des bulldozers sont encore visibles. Les autorités locales auraient effectué des terrassements au niveau de la plage. D'ailleurs, le résultat est satisfaisant sur les plans beauté et propreté. La voirie avoisinante est encore en chantier. Des maçons posent des pavés dans le souci de rétablir la chaussée dégradée, victime d'une année d'abandon. Les restaurants et les différents commerces sont tous rénovés et reçoivent les habitués et les rares vacanciers «précoces». «Palm Beach est mon lieu de détente préféré durant toutes les périodes de l'année. Je prends mon déjeuner quotidiennement ici avec les amis», explique un sexagénaire, apparemment en retraite dorée. Beauté et propreté Le meilleur, dit-on, est pour la fin. Prenant la route Staouéli-Sidi Fredj, les yeux se focalisent sur des dizaines de géantes représentations des projets touristiques en cours de réalisation par la société algéro-émaratie ; il s'agit d'hôtels, de restaurants chics et des résidences de luxe. En attendant Godot, revenons au présent ! L'entrée du centre touristique de Sidi Fredj donne déjà l'allure d'un lieu plein de belles choses. Plusieurs bâtisses coloniales résistent encore à l'usure de la nature. Toutes jolies, elles accueillent les visiteurs avec une chaleur saisissante. Les noms transcrits sur les façades des restaurants — algériens, turcs, français et italiens — annoncent la couleur de la diversité culturelle et historique qui caractérise ce lieu de plaisance. Le port était encombré par des petites barques, mais aussi par de merveilleux yachts, tels les Gaudium, Mema ou encore Liberté. De loin, la plage paraît désertique. Néanmoins, les grosses vagues profitent à trois surfeurs et à deux amateurs de planche à voile. Il y aura beaucoup d'ambiance, dans quelques jours, dans les plages d'Alger, avec l'engouement des estivants. La beauté, la propreté et le divertissement donnent crédit, cette année, au littoral algérois.