La saison estivale est bien entammée et le baromètre incite à la farniente sur un sable fin qui se fait de plus en plus rare Malheureusement beaucoup de plages sont interdites à la baignage par arrête de wilaya. La saison estivale est bien entammée et le baromètre incite à la farniente sur un sable fin qui se fait de plus en plus rare Malheureusement beaucoup de plages sont interdites à la baignage par arrête de wilaya. Lors de l'ouverture de la saison estivale un communiqué du ministère de l'Intérieur faisait état de 35 plages interdites et 46 autorisées. Au tout début du mois de juin, la météo des plages n'a pas été au rendez-vous. Il a fallu attendre la fin du mois pour que les plages soientprises d'assaut par les Algérois et ceux des environs. Après avoir été contraints de faire abstraction des plages interdites, au nombre de 19 — chiffre avancé par le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire—, il en reste toujours, selon les mêmes sources, 46. Est et Ouest confondues qu soient fréquentables. ça, c'est en théorie. Les résidents de la capitale, qui ne possèdent pas de véhicules et qui empruntent pour autant les transports urbains, emmènent leurs familles dans des plages pas trop éloignées d'Alger. A l'Ouest, tout près, il y a Bologhine desservie par l'Etusa. Notre première halte, nous la faisons à Eden-Plage. Moche comme endroit pour les enfants. La plage, difficile de dire que cela en est une, est un conglomérat anguleux. Par arrêté du wali, elle est donc interdite à la baignade. Mais ils s'y trouvent des téméraires d'à-peine 14 ans qui s'y hasardent. Nous décidons de les aborder en leur faisant part du danger qu'ils encourent. Ils nous répondent d'un air amusé : "Normal, il n'y a rien. Nous sommes des habitués.Tout petit déjà, quand mon père allait à la pêche, je venais avec lui. Les rochers, je les connais comme ma poche. Pour mon père, chaque rocher a sa légende.» Et comme pour nous défier, ils sautent comme des chèvres et nous gratifient d'un plongeon à «la morisca». En pensant trouver notre bonheur, nous poursuivons notre périple vers la commune voisine, Raïs-Hamidou. Là trois plages sont interdites. Rien que ça!. Une, pour cause de pollution : essentiellement le déversement des eaux usées domestiques avec les effluents industriels. Les autres sont des zones rocheuses. Sans commentaire ! Non loin de là nous faisons une halte à Miramar. Là, les riverains, dont les maisons sont perchées en haut de la falaise, ont une vue splendide. La mer à perte de vue. Quel bonheur ! Malheureusement, il n'y a pas d'accès. Il ne vaut mieux pas regarder en contrebas des rochers. Les ordures ménagères s'y entassent. Facile d'y balancer le sachet. Le civisme ? On ne connaît pas. Juste pour la rigolade : «C'est de la nourriture pour les poissons», lance avec une pointe d'ironie un monsieur qui sortait de l'immeuble, nous voyant sidérés. Nous continuons notre périple à la recherche d'un petit coin propre avec un petit bout de sable propre et une eau claire. Aïn Benian sera la prochaine étape. Et vogue la galère ! La petite bourgade est jolie, elle a gardé au centre-ville quelques allures du style colonial. A la sortie de la ville, on tente de dénicher un espace «quiet». Peine perdue. Là aussi, nous nous heurtons à des rochers. Difficile de les escalader, tant ils regorgent de tessons de bouteilles, de canettes et de boîtes de conserves abandonnées. Une grande pancarte nous rappelle que la baignade y est interdite par arrêté de wilaya. Il nous faut rebrousser chemin. Quelle galère ! Il y a bien la plage de la Madrague. Mais beaucoup trop de monde. Trop petite et le goudron fait rage. C'est donc vers Zeralda que nous nous tournons. Nous faisons l'impasse sur Club-des-Pins et Morretti, résidence sécuritaire oblige. A Sidi-Fredj, les plages des hôtels Ryad et Marsa sont prises d'assaut et restent malgré tout repoussantes. Le sable y est grisâtre et dur à la fois. Nous avons l'impression qu'il est mélangé à du ciment et la qualité de l'eau de mer y est plus que douteuse. Malgé cela la plage est pleine à craquer. «C'est le seul endroit où je peux arriver tôt et repartir tard. C'est relativement bien desservi Ma foi, j'y vais tous les ans avec mes enfants, ils n'y ont jamais contracté d'affection fongique, à l'exception d'une conjonctivite.» Cap sur Palm-Beach. Cette petite station balnéaire a fait sa mue. Il y a quelques années, c'était à peine une piste au bout de laquelle il y avait un petit coin de plage en demi-cercle coincé contre le centre de vacances de l'ANP. Le béton a fait une grande avancée et de très coquettes villas et bungalows y ont poussé comme des champignons. Le grand boulevard très animé a remplacé le terrain vague. Les parkinks sont mieux aménagés et les salons de thé cohabitent avec les petits restos. Fatalement, les eaux usées se déversent dans la mer. Dans un passé récent, on enjambait cet égout à ciel ouvert d'où remontaient des odeurs nauséabondes. Maintenant il est enfoui dans le sable, mais les odeurs persistent. Zéralda n'est plus très loin. A mi-chemin, le centre touristique d'Azur-plage. Une belle plage certes mais c'est le prolongement immédiat de Palm-Beach. Moralité. Faisons contre mauvaise fortune bon cœur et poussons jusqu'au complexe de Mazafran. Nous tentons la plage du complexe. Quelle déception ! Pour y descendre, il n'y a même pas de marches convenables. Le sable ressemble plutôt à de la gadoue. Rencontrés sur les lieux, les gars, de la base, des jeunes de Belcourt tentent de nous fournir une explication. «C'est l'avancée de la mer. A la tempête de 2005, la mer avait causé d'importants dégâts. La résidence et les bungalows de EGT Zéralda qui bordent la plage ont été sévèrement endommagés. La commune a décidé de procéder à l'enrochement pour freiner son avancée .» Le constat est triste. La plage ressemble beaucoup plus à un chantier où les camions remplis de caillasses font la navette et soulèvent des tonnes de poussières. La petite plage du complexe n'a plus de sable et les eaux au bord sont d'une couleur noirâtre. Mais cela ne décourage pas pour autant les familles qui s'adonnent aux joies de la baignade avec leur marmaille qui barbotte. Quand on nous dit que l'on surveille la qualité des eaux, nous restons perplexes. Seules les plages sauvages ont une eau claire, mais dame insécurité prend le pas sur cet avantage qui fait abandonner toute idée d'aller y faire un plongeon. Juste avant le coup d'envoi de la saison estivale par le ministre du Tourisme une opération dénommée «plages propres» a été lancée avec le concours de 600 «éboueurs de la mer», des chômeurs pour la plupart recrutés dans le cadre de l'emploi des jeunes et qui se sont échinés à nettoyer les plages du littoral. Les plagistes qui détiennent la concession, depuis quelques années déjà, émettent des réserves. «Ils ont décidé de la gratuité de l'accès aux plages. Vous allez voir ce qui va se passer. Il y aura des bagarres, des vols. Nous ici, on a toujours fait en sorte que les familles se sentent en sécurité. Nous n'acceptons pas les jeunes qui viennent en groupe pour chahuter et troubler la quiétude des familles.» Oui, l'intention est bonne mais ces jeunes ont quand même le droit de profiter de la mer. Les exclure, ça n'est pas juste. Le plagiste nous interrompt : «Regardez sur votre gauche, vous pouvez remarquer une autre base séparée par une petite allée bordée d'une corde. Cet espace est réservé aux jeunes. Ils s'y installent et disposent des mêmes prestations. De tout temps, nous avons veillé à la sécurité et à la tranquillité des personnes. Maintenant, avec les nouvelles mesures…» Il est vrai que la base propose des services à des prix abordables. Une table avec 4 chaises et un parasol sont fournis pour 500 DA comparativement à Palm-Beach où il faut, pour cela, débourser 1000 DA. Pour 500 DA de moins, on peut patauger dans une eau tout aussi sale, car dans l'une comme dans l'autre, elle y est repoussante. Nous prenons congé de nos amis de la mer sans avoir pu trouver un petit coin d'or bleu. Comme l'Ouest ne nous a pas emballés, nous prenons la direction opposée. Avec nos petits moyens, nous commençons par jeter les amarres. Bordj El-Kiffan sera la première escale. Des petites criques, il y en a bien, mais c'est beaucoup trop rocheux et plein d'oursins. De plus, il n'y a même pas un décimètre carré plat pour étaler une serviette. Il faut dire que Bordj El-Kiffan (ex-Fort de l'eau), jolie petite bourgade proche de la capitale, a perdu de son look d'antan. Les brochettes ont remplacé les fritures de poissons que l'on préparait sous vos yeux et que l'on dégustait sur les terrasseses des restos de la belle avenue. Bref, le sac de plage au dos et la glacière dans les mains nous marchons en direction de la plage qui nous est indiquée par les riverains qui tiennent à nous préciser que les trois plages sont interdites à la baignade en raison de la présence de rochers. La mort dans l'âme, nous rebroussons chemin et décidons de continuer sur Bordj El-Bahri. C'est du pareil au même. Que reste-t-il ? Aïn Taya. Nous tentons le coup. L'ETUSA nous y emmène. On ne risque pas d'aller plus loin, c'est le terminus tout le monde descend. L'avantage, la plage se trouve en plein centre de la petite ville. Quel désappointement ! Nous nous heurtons à des travaux. La plage est interdite d'accès. Que reste-t-il de nos espoirs ? Déca-plage, les Canadiennes ou encore Quaddous. Mais là, il nous faut être des adeptes de la randonnée pedestre. Les transports publics déposent les voyageurs très en retrait de la plage. Aussi, les plus aventuriers continuent le trajet à pied. Trouver une plage qui soit proche et où la qualité des eaux de baignade est surveillée —cela obéit au décret 93-146 du 10 juillet 1993 au niveau des 14 wilayas cotières — et qui ne soit pas trop fréquentée relève d'une gageure. Le constat est amer. Difficile de trouver de l'or bleu ? Quel gâchis ! Ni la corniche jijelienne, appelée jadis la côte du Saphir, ni les Aiguades paradisiaques de Béjaïa, encore moins les Salines enchanteresses de Dellys, les splendides Salamandres de Mostaganemem et les plages merveilleuses d'Azzefoun n'ont échappé au massacre de la pollution. Que sont devenues les petites criques qui ornent les 1.200 km de côtes et qui faisaient pâlir d'envie plus d'un. Sans parler des infrastructures touristiques qui n'ont pas suivi. Alors, messieurs du tourisme, la balle est dans votre camp. Lors de l'ouverture de la saison estivale un communiqué du ministère de l'Intérieur faisait état de 35 plages interdites et 46 autorisées. Au tout début du mois de juin, la météo des plages n'a pas été au rendez-vous. Il a fallu attendre la fin du mois pour que les plages soientprises d'assaut par les Algérois et ceux des environs. Après avoir été contraints de faire abstraction des plages interdites, au nombre de 19 — chiffre avancé par le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire—, il en reste toujours, selon les mêmes sources, 46. Est et Ouest confondues qu soient fréquentables. ça, c'est en théorie. Les résidents de la capitale, qui ne possèdent pas de véhicules et qui empruntent pour autant les transports urbains, emmènent leurs familles dans des plages pas trop éloignées d'Alger. A l'Ouest, tout près, il y a Bologhine desservie par l'Etusa. Notre première halte, nous la faisons à Eden-Plage. Moche comme endroit pour les enfants. La plage, difficile de dire que cela en est une, est un conglomérat anguleux. Par arrêté du wali, elle est donc interdite à la baignade. Mais ils s'y trouvent des téméraires d'à-peine 14 ans qui s'y hasardent. Nous décidons de les aborder en leur faisant part du danger qu'ils encourent. Ils nous répondent d'un air amusé : "Normal, il n'y a rien. Nous sommes des habitués.Tout petit déjà, quand mon père allait à la pêche, je venais avec lui. Les rochers, je les connais comme ma poche. Pour mon père, chaque rocher a sa légende.» Et comme pour nous défier, ils sautent comme des chèvres et nous gratifient d'un plongeon à «la morisca». En pensant trouver notre bonheur, nous poursuivons notre périple vers la commune voisine, Raïs-Hamidou. Là trois plages sont interdites. Rien que ça!. Une, pour cause de pollution : essentiellement le déversement des eaux usées domestiques avec les effluents industriels. Les autres sont des zones rocheuses. Sans commentaire ! Non loin de là nous faisons une halte à Miramar. Là, les riverains, dont les maisons sont perchées en haut de la falaise, ont une vue splendide. La mer à perte de vue. Quel bonheur ! Malheureusement, il n'y a pas d'accès. Il ne vaut mieux pas regarder en contrebas des rochers. Les ordures ménagères s'y entassent. Facile d'y balancer le sachet. Le civisme ? On ne connaît pas. Juste pour la rigolade : «C'est de la nourriture pour les poissons», lance avec une pointe d'ironie un monsieur qui sortait de l'immeuble, nous voyant sidérés. Nous continuons notre périple à la recherche d'un petit coin propre avec un petit bout de sable propre et une eau claire. Aïn Benian sera la prochaine étape. Et vogue la galère ! La petite bourgade est jolie, elle a gardé au centre-ville quelques allures du style colonial. A la sortie de la ville, on tente de dénicher un espace «quiet». Peine perdue. Là aussi, nous nous heurtons à des rochers. Difficile de les escalader, tant ils regorgent de tessons de bouteilles, de canettes et de boîtes de conserves abandonnées. Une grande pancarte nous rappelle que la baignade y est interdite par arrêté de wilaya. Il nous faut rebrousser chemin. Quelle galère ! Il y a bien la plage de la Madrague. Mais beaucoup trop de monde. Trop petite et le goudron fait rage. C'est donc vers Zeralda que nous nous tournons. Nous faisons l'impasse sur Club-des-Pins et Morretti, résidence sécuritaire oblige. A Sidi-Fredj, les plages des hôtels Ryad et Marsa sont prises d'assaut et restent malgré tout repoussantes. Le sable y est grisâtre et dur à la fois. Nous avons l'impression qu'il est mélangé à du ciment et la qualité de l'eau de mer y est plus que douteuse. Malgé cela la plage est pleine à craquer. «C'est le seul endroit où je peux arriver tôt et repartir tard. C'est relativement bien desservi Ma foi, j'y vais tous les ans avec mes enfants, ils n'y ont jamais contracté d'affection fongique, à l'exception d'une conjonctivite.» Cap sur Palm-Beach. Cette petite station balnéaire a fait sa mue. Il y a quelques années, c'était à peine une piste au bout de laquelle il y avait un petit coin de plage en demi-cercle coincé contre le centre de vacances de l'ANP. Le béton a fait une grande avancée et de très coquettes villas et bungalows y ont poussé comme des champignons. Le grand boulevard très animé a remplacé le terrain vague. Les parkinks sont mieux aménagés et les salons de thé cohabitent avec les petits restos. Fatalement, les eaux usées se déversent dans la mer. Dans un passé récent, on enjambait cet égout à ciel ouvert d'où remontaient des odeurs nauséabondes. Maintenant il est enfoui dans le sable, mais les odeurs persistent. Zéralda n'est plus très loin. A mi-chemin, le centre touristique d'Azur-plage. Une belle plage certes mais c'est le prolongement immédiat de Palm-Beach. Moralité. Faisons contre mauvaise fortune bon cœur et poussons jusqu'au complexe de Mazafran. Nous tentons la plage du complexe. Quelle déception ! Pour y descendre, il n'y a même pas de marches convenables. Le sable ressemble plutôt à de la gadoue. Rencontrés sur les lieux, les gars, de la base, des jeunes de Belcourt tentent de nous fournir une explication. «C'est l'avancée de la mer. A la tempête de 2005, la mer avait causé d'importants dégâts. La résidence et les bungalows de EGT Zéralda qui bordent la plage ont été sévèrement endommagés. La commune a décidé de procéder à l'enrochement pour freiner son avancée .» Le constat est triste. La plage ressemble beaucoup plus à un chantier où les camions remplis de caillasses font la navette et soulèvent des tonnes de poussières. La petite plage du complexe n'a plus de sable et les eaux au bord sont d'une couleur noirâtre. Mais cela ne décourage pas pour autant les familles qui s'adonnent aux joies de la baignade avec leur marmaille qui barbotte. Quand on nous dit que l'on surveille la qualité des eaux, nous restons perplexes. Seules les plages sauvages ont une eau claire, mais dame insécurité prend le pas sur cet avantage qui fait abandonner toute idée d'aller y faire un plongeon. Juste avant le coup d'envoi de la saison estivale par le ministre du Tourisme une opération dénommée «plages propres» a été lancée avec le concours de 600 «éboueurs de la mer», des chômeurs pour la plupart recrutés dans le cadre de l'emploi des jeunes et qui se sont échinés à nettoyer les plages du littoral. Les plagistes qui détiennent la concession, depuis quelques années déjà, émettent des réserves. «Ils ont décidé de la gratuité de l'accès aux plages. Vous allez voir ce qui va se passer. Il y aura des bagarres, des vols. Nous ici, on a toujours fait en sorte que les familles se sentent en sécurité. Nous n'acceptons pas les jeunes qui viennent en groupe pour chahuter et troubler la quiétude des familles.» Oui, l'intention est bonne mais ces jeunes ont quand même le droit de profiter de la mer. Les exclure, ça n'est pas juste. Le plagiste nous interrompt : «Regardez sur votre gauche, vous pouvez remarquer une autre base séparée par une petite allée bordée d'une corde. Cet espace est réservé aux jeunes. Ils s'y installent et disposent des mêmes prestations. De tout temps, nous avons veillé à la sécurité et à la tranquillité des personnes. Maintenant, avec les nouvelles mesures…» Il est vrai que la base propose des services à des prix abordables. Une table avec 4 chaises et un parasol sont fournis pour 500 DA comparativement à Palm-Beach où il faut, pour cela, débourser 1000 DA. Pour 500 DA de moins, on peut patauger dans une eau tout aussi sale, car dans l'une comme dans l'autre, elle y est repoussante. Nous prenons congé de nos amis de la mer sans avoir pu trouver un petit coin d'or bleu. Comme l'Ouest ne nous a pas emballés, nous prenons la direction opposée. Avec nos petits moyens, nous commençons par jeter les amarres. Bordj El-Kiffan sera la première escale. Des petites criques, il y en a bien, mais c'est beaucoup trop rocheux et plein d'oursins. De plus, il n'y a même pas un décimètre carré plat pour étaler une serviette. Il faut dire que Bordj El-Kiffan (ex-Fort de l'eau), jolie petite bourgade proche de la capitale, a perdu de son look d'antan. Les brochettes ont remplacé les fritures de poissons que l'on préparait sous vos yeux et que l'on dégustait sur les terrasseses des restos de la belle avenue. Bref, le sac de plage au dos et la glacière dans les mains nous marchons en direction de la plage qui nous est indiquée par les riverains qui tiennent à nous préciser que les trois plages sont interdites à la baignade en raison de la présence de rochers. La mort dans l'âme, nous rebroussons chemin et décidons de continuer sur Bordj El-Bahri. C'est du pareil au même. Que reste-t-il ? Aïn Taya. Nous tentons le coup. L'ETUSA nous y emmène. On ne risque pas d'aller plus loin, c'est le terminus tout le monde descend. L'avantage, la plage se trouve en plein centre de la petite ville. Quel désappointement ! Nous nous heurtons à des travaux. La plage est interdite d'accès. Que reste-t-il de nos espoirs ? Déca-plage, les Canadiennes ou encore Quaddous. Mais là, il nous faut être des adeptes de la randonnée pedestre. Les transports publics déposent les voyageurs très en retrait de la plage. Aussi, les plus aventuriers continuent le trajet à pied. Trouver une plage qui soit proche et où la qualité des eaux de baignade est surveillée —cela obéit au décret 93-146 du 10 juillet 1993 au niveau des 14 wilayas cotières — et qui ne soit pas trop fréquentée relève d'une gageure. Le constat est amer. Difficile de trouver de l'or bleu ? Quel gâchis ! Ni la corniche jijelienne, appelée jadis la côte du Saphir, ni les Aiguades paradisiaques de Béjaïa, encore moins les Salines enchanteresses de Dellys, les splendides Salamandres de Mostaganemem et les plages merveilleuses d'Azzefoun n'ont échappé au massacre de la pollution. Que sont devenues les petites criques qui ornent les 1.200 km de côtes et qui faisaient pâlir d'envie plus d'un. Sans parler des infrastructures touristiques qui n'ont pas suivi. Alors, messieurs du tourisme, la balle est dans votre camp.