Le sommet du G8 s'ouvre aujourd'hui à Deauville en France. Cette rencontre de deux jours permettra aux huit pays les plus industrialisés de la planète, à savoir, les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, le Canada, la Grande-Bretagne, la France, l'Italie et la Russie, d'examiner plusieurs dossiers. Ainsi, les dirigeants du G8 comptent apporter leur soutien aux transitions démocratiques et chercheront à s'entendre sur des solutions pour les crises de la Libye et de la Syrie. Le sommet sera aussi l'occasion d'exprimer leur solidarité avec le Japon, deux mois après l'accident de la centrale de Fukushima, et d'en tirer les leçons en envisageant «une norme internationale de sûreté». D'autres grands thèmes, comme le Proche-Orient, l'économie mondiale ou Internet (pour la première fois à l'ordre du jour d'un tel sommet), seront abordés mais les révoltes arabes se sont imposées en haut de l'agenda. Après les soulèvements populaires qui ont balayé les régimes tunisien et égyptien, la rébellion menace toujours le dirigeant libyen Mouammar El Gueddafi et la contestation, sévèrement réprimée, bat son plein en Syrie. Le président français, Nicolas Sarkozy a choisi de faire de Deauville le «moment fondateur» d'un nouveau «partenariat de longue durée» entre les pays arabes qui soutiennent la démocratie et le G8, selon l'Elysée. Sur le modèle de l'aide à l'Europe de l'Est après la chute du mur de Berlin, le savoir-faire de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) sera déployé sur les rives sud de la Méditerranée. L'Egypte et la Tunisie, dont les saisons touristiques s'annoncent désastreuses, ont chiffré leurs besoins. Soit 10 à 12 milliards de dollars pour Le Caire jusqu'à la mi-2012, tandis que Tunis demande 25 milliards de dollars sur cinq ans. Le G8 cherchera le consensus sur ces dossiers, notamment avec la Russie, critique face à l'intervention en Libye. Sera évoqué aussi le blocage du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, à l'approche en septembre de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU. Deauville permettra aussi d'évoquer la succession de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI.