Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, rencontrera son homologue français, Nicolas Sarkozy, à Hokkaido, au Japon, et plusieurs questions relatives à la coopération bilatérale entre les deux pays seront au menu. Les deux chefs d'Etat se rendront dans la ville japonaise à l'occasion du sommet du G8 (les pays les plus industrialisés au monde, dont, le Japon, les Etats-Unis, la Russie, la France, l'Italie, la Grande Bretagne, l'Allemagne et le Canada), qui s'ouvrira demain et prendra fin mercredi prochain. Outre les préparatifs du sommet de l'Union pour la Méditerranée, qui se tiendra le 13 du mois en cours dans la capitale française, Paris, et qui seront à coup sûr évoqués, l'ordre du jour de la rencontre entre Abdelaziz Bouteflika et Nicolas Sarkozy sera marqué par des débats sur plusieurs dossiers touchant l'actualité politique internationale. Les enjeux climatiques et le développement durable, dans sa globalité, ainsi que les inquiétudes suscitées par les retombées qu'exercent sur les populations défavorisées les perturbations qui affectent le marché mondial des produits alimentaires de base (les céréales et le lait) sont ainsi envisagés lors de ce tête-à-tête entre le président de la République et le locataire de l'Elysée. En tout cas, si l'entrevue entre les deux présidents a été confirmée par la présidence française, il n'en demeure pas moins que l'ordre du jour définitif et détaillé des pourparlers n'a pas encore été rendu public. Le président Bouteflika, comme à l'accoutumée, aura à saisir cette occasion pour relancer, d'une manière générale, ses homologues des puissances économiques de ce monde sur les questions cruciales qu'appréhendent l'humanité entière, particulièrement celles liées à l'environnement et les menaces qui guettent la planète notamment la pollution industrielle dont l'ampleur ne cesse d'augmenter. De son côté, le président français s'est toujours montré favorable à l'ouverture des débats sur les dossiers à dimension internationale en présence des représentants des populations des quatre coins de la planète. C'est dans ce sillage, en effet, qu'il s'est montré moins enthousiaste quant à la manière avec laquelle les sommets du G8 sont organisés annuellement. "Je pense que ce n'est pas raisonnable de continuer a se réunir à huit pour régler les grandes questions du monde, en oubliant la Chine (un milliard 300 millions d'habitants) en n'invitant pas l'Inde (un milliard d'habitants) en n'ayant aucun pays arabe, aucun pays africain et aucun pays de l'Amérique latine (…) Ce n'est pas raisonnable, ce n'est pas juste, le monde est universel, le monde est multipolaire", tels sont les impressions livrées, hier, par le président français à moins de deux jours de l'ouverture du sommet du G8. L'Algérie, pour sa part, a toujours été invitée ces dernières années au sommet du G8 qui se tient annuellement.