La Banque mondiale a annoncé mardi dernier qu'elle allait promettre jusqu'à six milliards de dollars de financements pour l'Egypte et la Tunisie, à la condition que ces deux pays poursuivent les réformes de leur système politique et économique. Il s'agit de 4,5 milliards de dollars pour l'Egypte et 1,5 milliard de dollars pour la Tunisie, qui intègrent des financements déjà annoncés et seraient versés sur deux ans, «en fonction du rythme et de l'étendue des réformes», a indiqué le président de la Banque mondiale Robert Zoellick dans un communiqué. «Nous travaillons en étroite collaboration avec le FMI et les autres banques multilatérales de développement sur une approche intégrée pour essayer de stabiliser puis moderniser les économies de la région», a expliqué M. Zoellick. Les réformes demandées comprennent une démocratisation du système politique, une ouverture de l'appareil d'Etat à plus de transparence, un développement économique qui profite plus largement, des mesures spécifiques pour le marché du travail et «l'accélération de la croissance du secteur privé, principal moteur de la création d'emplois et de l'innovation». Dans le détail, l'Egypte doit recevoir un milliard de dollars par an pour renforcer son budget, 200 millions de dollars pour les infrastructures, un milliard de dollars de plus sur des projets déjà financés par la Banque, en plus des quelques 1,3 milliard de dollars déjà prévus. La Tunisie recevrait un milliard de dollars «en soutien de son budget et de ses projets d'investissements», 400 millions de dollars de la Société financière internationale (qui aide le secteur privé) et des garanties de 100 millions de dollars de l'Agence multilatérale de garantie des investissements.